Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

26 août 2007

Les illusions du Développement Personnel

Le développement personnel, c'est une vaste salade niçoise où l'on trouve aussi bien du maïs transgénique que des anchois au naturel pêchés en pleine mer... une salade où l'on trouve le pire comme le meilleur.

Voici deux idées qui font partie du "pire" :

Ce que tu regardes, disparaît...

Ce à quoi tu résistes, persiste....

Il y a dans ces deux phrases un savant mélange de vérité et d'erreur qui est au final, plutôt nocif - car trompeur.

Commençons par : "ce que tu regardes, disparaît". Voilà qui est contraire à l'expérience courante : si on regarde attentivement les nuages du ciel, ils ne disparaissent pas - ou s'ils disparaissent, ce sera parce que le vent les a emporté, et non parce qu'on les a regardé.
Ceci dit, il est vrai qu'en se confrontant à certaines craintes - en les regardant en face - on peut commencer à les désamorcer. Lorsqu'on craint le pire, c'est souvent un pire vague, nébuleux, dont le flou même accentue la menace. Regarder ce pire en face peut aider à en préciser les contours - et ce qui est précis est toujours plus facile à gérer.

Mais "regarder" un problème ne le fait pas disparaître. C'est seulement une première étape pour l'analyser. Contempler ses problèmes ne les fait pas évaporer. C'est même le contraire : plus on les contemple, plus ils enflent. En effet l'esprit humain est ainsi fait qu'une pensée mille fois ressassée occupe mentalement plus d'espace qu'une pensée sur laquelle on ne s'attarde pas. Autrement dit, plus on pense à ce qui ne va pas, plus "ce qui ne va pas" prend de l'importance dans notre tête. C'est à force de regarder la taupinière qu'elle se change en montagne.

Donc :

- regarder est effectivement nécessaire lorsqu'on veut préciser, cerner un problème trop vague ;
- regarder en soi ne fait cependant nullement disparaître le dit-problème - au contraire : plus on contemple le problème plus celui-ci grossit à nos yeux.

Et maintenant la seconde idée :

"ce à quoi tu résistes, persiste"

Inutile donc de se battre contre quoique ce soit :

ça parait idiot dans un contexte politique ou social (
accepter le trafic de drogue et la pédophilie ne va pas y mettre un terme...) est-ce plus pertinent dans un contexte psychologique ?
Ce n'est pas sûr.

à suivre peut-être



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire