Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

06 janvier 2008

Pardonner

Plusieurs idées fausses courent sur le pardon.

La première, c'est que l'on doit pardonner.

Si le pardon était obligatoire, il n'aurait aucune efficacité et aucune valeur : le pardon est par définition un acte libre. Personne ne peut forcer personne à pardonner, et personne ne peux exiger le pardon de personne.

La seconde, c'est que pardonner équivaut à faire comme si ce qui avait eu lieu, n'avait pas eu lieu. Ainsi, on refait confiance à ceux qui nous ont trahi, et on se rejette tête baissée dans les pièges où l'on est déjà tombé…

Bien sûr, ce n'est pas ça le pardon. En pardonnant, on efface simplement la souffrance et la rancœur pour passer à autre chose… Sans oublier de tirer du passé les leçons qui s'imposent : les mauvaises expériences doivent nous rendre plus avisés et plus prudents.

S'il est sage de pardonner, c'est que le pardon présente deux précieux avantages pour celui qui l'exerce :

1/Il évite les ulcères d’estomac et d’autres maladies plus graves causées par la rancune ;

2/il ouvre à des possibilités nouvelles.

En effet, tant qu'on est plein de ressentiment à l'égard de quelqu'un, on ne peut s'approprier ses bonnes qualités. Dès qu'on lui pardonne, par contre, les portes s'ouvrent.

Comme ce que je viens de dire n'est peut-être pas très clair, voici un petit exemple personnel. Tant que j'ai éprouvé de la rancune à l'égard de mon ex-coach (femme de fer qui m'a piétiné et humilié de nombreuses manières, toutes plus sadiques les unes que les autres), je n'ai pas su guider mes élèves… j'étais seulement leur professeur, au sens étroit du terme. Dès que je lui ai pardonnée, j'ai pu occuper pleinement mon rôle de pédagogue.

Je n'ai pas renoué contact avec elle pour autant, et si je la voyais dans la rue, je n'en ferais pas moins un détour de cent mètres : en lui pardonnant, c'est moi qui ai changé - pas elle !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire