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02 avril 2008

Pas de place dans le monde ?

On se sent mal. On se sent déplacé : pas à sa place. Hors-jeu. Inadapté, exclu. Une erreur de la nature ? Un monstre ? C'est comme si la vraie vie, ou le monde, était un lieu déjà bien rempli où l'on ne pouvait rentrer d'aucune manière. Pièce de puzzle égarée hors de sa boite, et ne trouvant pas sa place dans l'image, on souffre d'être en dehors.

Ce très désagréable sentiment de "ne pas avoir sa place" n'est pas forcément injustifié. Non pas au sens où l'on n'aurait aucune place dans le monde, mais plutôt au sens où l'on n'a pas encore trouvé sa place, sa vraie place.

Le conte du vilain petit canard en est une bonne illustration. Le vilain petit canard se fait rejeter partout où il va. Il se sent différent, il se sent seul. Effectivement, il est différent. Mais cette différence qui pendant longtemps ne lui apparait que comme un handicap démoralisant, se révèle au final être un "plus".

S'il est différent, s'il est noir et laid, c'est parce qu'il n'est pas un caneton comme les autres, mais un cygnon. Et au final, il volera plus haut que n'importe quel canard (et il sera aussi nettement plus élégant).

Ne pas avoir trouvé sa place ne signifie pas qu'on a un problème de neurones ou qu'on est définitivement et inéluctablement condamné à la souffrance et au désespoir, mais plutôt qu'on est encore loin de soi-même.

La souffrance du "je n'ai pas de place" vient comme un signal d'alarme nous rappeler : tu n'as pas encore trouvé ta place... tu es encore loin de tes chaussures... tu n'es pas encore qui tu dois devenir... cherche...

2 commentaires:

  1. Solitude

    La solitude, mon âme glacée,
    Condamné, prisonnier de mes chaînes,
    Déchiré par l’amour et la haine,
    Tempête dans les cieux violacés,
    Sombre matin après la défaite,
    Le mal ronge l’espoir qu’il me reste,
    Et les autres retournent leur veste,
    Leur manteau d’hypocrisie parfaite,

    La solitude, mon âme saigne,
    Océan pourpre, toutes ces douleurs,
    Mes lendemains tristes et sans couleurs,
    Des mers ou les amertumes baignent,
    Piètre destin, règne de mirages,
    Mes illusions, mes déceptions hantent,
    Le long chemin que ma vie serpente,
    Aborde succession de virages,

    La solitude, mon âme erre,
    A la recherche de faux paradis,
    Fort chagrin dans mes mots de maladie,
    Un samedi soir sur cette Terre,
    Même les constellations s’éteignent,
    Ailleurs, pour que leur bonheur m’atteigne,
    Mon cœur en poussière de comètes,
    Se brise d’un souffle, de mille miettes,

    La solitude, mon âme glacée,
    Condamné, prisonnier de mes chaînes,
    Déchiré par l’amour et la haine,
    Frôler la mort, au parfum d’opiacées,
    La solitude, un rêve réel,
    Etranger, mon âme marche en peine,
    Sur le sentier d’une vie d’arène,
    Aux spectacles et théâtres cruels.

    William, le 20/01/08 à 04h 22.

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  2. Maux de l'âme
    Que ne damnent
    Ceux qui souffrent de vivre à l'envers

    Dans leur tête
    Tout s'arrête
    Y fument les restes d'une bataille

    Leurs rêves
    Anéantis
    Deviennent des murs

    S'épanouir
    Jouir de la vie
    Ils n'y pensent plus

    Il n'a plus qu'à
    Poser ses armes
    Ranger ses rêves
    Ouvrir les yeux

    Se poser là,
    Stop au vacarme
    Se faire une trève.
    Dans un état...

    Silencieux.

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