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26 novembre 2008

Bonheur et plaisir

Et si ce n'était pas du tout la même chose ?...

Définissons le plaisir comme celui des sens et celui de l'ego. Une grosse voiture (plus que celle du voisin) ; un glace fondante à la vanille sur la langue ; un air frais et salé qui court sur la peau...

Et si ce n'était pas le bonheur ?

Bon - d'accord - c'est déjà quelque chose. Mais tout ce plaisir a-t-il encore un goût quand, au lieu d'être le vernis qui fait briller le tableau, il constitue sa base même ? Autrement dit, est-ce que le plaisir est encore du plaisir, quand rien ne lui donne sens ?...

- Peu m'importe. Je veux juste me sentir bien.

Mais ce n'est pas "juste", justement. C'est quelque chose !

Et inversement, est-ce qu'il y a du bonheur sans plaisir ? ou du moins, avec très peu de plaisir ?

Oui. Car on peut vivre par l'imagination, la volonté et l'intellect, même quand on vit très peu par ses sens. Peu de plaisir et beaucoup de sens, cela fait tout de même une vie pleine. Pas le paradis, mais... mieux que la frénésie hédoniste que notre civilisation bancale et borgne nous propose comme idéal.

La vie n'est pas des vacances. Et les moments de repos, de délicieux farniente, de plaisir gratuit et léger n'ont de goût qu'à condition de se détacher sur une trame de sérieux, d'engagement. De sens.

Les publicités mêlent, mélangent le plaisir et le bonheur, cherchent à les confondre.

Pour réussir sa vie, mieux vaut les distinguer. Le chemin du bonheur grimpe ; celui du plaisir descend. Et pour être heureux, il faut savoir sacrifier certains de ses plaisirs à ses objectifs, ses valeurs, ses priorités.

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