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09 décembre 2008

Publi-reportage

C’est dans le contexte de la médicalisation de l’existence à des fins mercantiles que s’inscrit le discours officiel sur la dépression.
Ce qu’on appelait avant tristesse, mélancolie, problème existentiel, errance spirituelle, questionnement, inquiétude, angoisse métaphysique, chagrin, deuil, maussaderie, pessimisme, peur de la mort, désespoir, fatalisme, misanthropie, sensibilité, malheur, crise, épreuve, etc., a été rassemblé et morbiformé [modelé en forme de maladie] en une maladie portant le nom de dépression.
Et c’est cette dépression qui protège de son corps gigantesque toutes les petites molécules chimiques qui se cachent derrière elle.
La "dépression" est le fruit d’une vaste campagne publicitaire s’étalant sur des dizaines années. Cette créature a été créée de toutes pièces par les docteurs Frankenstein de l’industrie pharmaceutique ; grâce à elle, des millions leur affluent dans les poches.
Dans le jardin fertile de la dépression, le blabla psychiatrique pousse à foison ; ses fleurs blanches ressemblent à s’y méprendre à de petites blouses de médecin, mais lorsqu’on les examine de près, on s’aperçoit que leur tissu est végétal : un leurre pour insectes patraques. Ce discours n’est pas scientifique (sauf sur les bords ou en surface) et il n’est pas non plus médical.
S’il se rattache à un genre, c’est à celui du publi-reportage : sous un emballage à l’air objectif, de la réclame.

1 commentaire:

  1. Bonjour Lucia,
    Peut-être ais-je trouvé votre "chemin" et votre "phare".
    Votre "chemin" est d'aider les autres, les malheureux, les "dépressifs" à travers ce blog et le "phare" est de leur laisser cette illusion, ce leurre qui consiste à faire espérer que l'on peut s'en sortir ??
    Peut-être que je me trompe...

    Julien

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