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18 décembre 2008

Qui écouter ? Qui croire ?

Lorsqu'on prend un livre (dans la perspective de le lire, et de croire à ce qu'il raconte), on devrait toujours se poser des questions sur son auteur...

Bien sûr, on ne peut pas toujours connaître sa biographie avant de démarrer sa lecture - mais dans l'idéal, ce serait souhaitable.

Car si le livre parle du suicide et que l'auteur s'est suicidé, on aura déjà une petite idée de son angle d'attaque... On saura déjà que le livre en question n'est pas un remède aux pensées suicidaires, car s'il en était un, l'auteur ne serait pas passé à l'acte. Ou si le livre parle d'alcool et que l'auteur est mort d'une cirrhose du foie... etc.

Imaginons par exemple que je veuille aller en Chine ; ce serait une bonne idée de choisir un livre écrit par quelqu'un qui y est allé, et qui raconte son voyage. J'aurai, comme ça, la possibilité de bénéficier de son expérience. D'autres que nous sont passés là où nous voulons aller, et en ont ramené des livres... et la sagesse, c'est de profiter de leurs connaissances.

Mais si je souhaite aller en Chine, pourquoi irais-je lire le journal d'un franc-comtois qui a toujours rêvé d'aller en Chine, mais qui n'a jamais pu réunir les fonds ?... ça ne servirait à rien qu'à me décourager.

Et maintenant, transposons.

Lorsqu'on veut réussir sa vie, et pour commencer retrouver le moral (c'est un bon début), vers quels genres d'auteurs faut-il se tourner ?...

- Vers ceux qui ont toujours été heureux ?

- Vers ceux qui ont toujours été malheureux, et qui le sont restés ?

- Vers ceux qui sont passé de la nuit au jour, de l'anxiété à la paix ?

- Vers ceux qui ont sombré dans la folie et le désespoir, malgré une aurore prometteuse ?

Ces quatre catégories de personnes ont écrit des livres ; et ces livres expriment, reflètent, communiquent les valeurs, principes, idées, croyances, etc., qui ont guidé leurs auteurs ; alors... faisons un choix conscient, ça ne peut pas faire de mal.

Lorsqu'on se tourne vers les auteurs qui ont sombré (Nietzsche, par exemple), on lorgne vers son propre naufrage.

Lorsqu'on se tourne vers les auteurs dont la vie a été belle, on dirige son regard vers le port.

Ce qui serait idiot, serait de prétendre qu'on "veut s'en sortir", qu'on fait "tout ce qu'on peut pour s'en sortir", alors même qu'on ne lit que des auteurs de la deuxième et quatrième catégories. Si on les lit, c'est que consciemment ou inconsciemment, on se les donne comme modèle...

Parmi les auteurs qui ont écrit sur la dépression, on peut distinguer plusieurs types :

- ceux qui en parlent parce qu'ils sont psy (chiatre, logue, chanalyste) ;
- ceux qui en parlent parce qu'ils sont dépressifs ;
- ceux qui en parlent parce qu'ils ont été dépressifs et ne le sont plus du tout.

Ceci dit, il y a des auteurs qui appartiennent à deux catégories à la fois...

De toute évidence, ceux qui sont toujours dépressifs vont dire, suggérer, impliquer ou insinuer que la dépression est une fatalité à laquelle on ne peut se soustraire - car c'est ce qu'ils vivent.

Donc...

Tout dépend du message que vous voulez entendre. Si vous souhaitez être confirmé dans votre impuissance, dans la toute-puissance de la Dépression Majuscule, Grand Mal Mystérieux et Tentaculaire, lisez donc les ouvrages d'auteurs dépressifs.

Et si vous souhaitez être confirmé dans votre optimisme et dans votre espérance... vous savez quoi faire.

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