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26 juin 2009

Si l'on a tout ce que l'on a toujours désiré et que l'on déprime quand même, où est la solution ?

En réponse à cette question...

Déjà, petit avertissement : ce que je vais dire ne constitue rien de plus que mon point de vue d'ex-dépressive, et rien de plus. La question étant très générale, la réponse le sera aussi. Ce sera plus un ensemble de réflexions qu'un conseil.

Peut-on avoir tout ce que l'on désire ?

Dans un livre de développement personnel, un dessin humoristique. Un clochard dit à un autre : "Je suis plus riche que dans mes rêves les plus fous... le problème, c'est que je n'ai jamais eu que de tout petits rêves".

"Avoir tout ce que l'on désire" signifie qu'on a atteint la fin d'un cycle, qu'on est arrivé au bout de la chambre, jusqu'au mur. Mais la chambre n'est pas la maison, la maison n'est pas la ville, la ville n'est pas le pays, le pays n'est pas le monde, et le monde n'est pas l'univers ! Il y a toujours plus à désirer parce qu'il y a toujours plus à explorer.

Recroquevillée dans sa chrysalide, la chenille a tout ce qu'elle désire.

Pour les chrysalides humaines, la grande question est : vais-je resté momifié ainsi jusqu'à ma mort biologique, ou opter pour la métamorphose ?

Autrement dit, pousser la porte, et sortir de la chambre ?

Autre remarque.

Quand on déprime alors qu'on a "tout ce qu'on désire", on a tout ce qu'on désire mais probablement pas tout ce dont on a besoin.

Car il y a les désirs (parfois contingents, socialement déterminés, très personnels) et il y a les besoins (qui sont à peu près les mêmes chez tous).

Manger, est un besoin.
Dormir, est un besoin.

Mais pas seulement :

Comprendre, est un besoin.
Aimer, est un besoin.

Quand on ne (se) comprend pas, quand on se fait des illusions sur soi et sur le monde, et sur sa place dans le monde, on souffre. On souffre sans savoir pourquoi, parce qu'on croit savoir, on croire comprendre.

Quand on n'aime pas, quand on n'arrive pas à instaurer une relation intime et satisfaisante, nourrissante, on souffre aussi. Même si on se prend pour un "loup solitaire", un "célibataire endurci" ou n'importe quel être soi disant autonome, on souffre. Car l'être humain n'est pas fait pour vivre seul, pas fait pour se contenter de lui-même : il a besoin de partager, il a besoin d'aimer.

On peut ne pas avoir conscience de ses propres besoins.

Et lorsqu'on n'en a pas conscience, on ne cherche même pas à les satisfaire !

Pendant des années, j'ai considéré mon célibat comme parfaitement normal. Je voyais des couples dans la rue et j'imaginais toujours qu'ils ne se connaissaient pas - jusqu'à que l'homme parle à la femme, ou la femme à l'homme. J'étais aveugle à l'affectif, anesthésiée de la part considérable et si douce qui fait de nous des êtres sociables, avides de contact et d'échanges, d'amour.

Alors non, je ne vous conseille pas de vous tourner vers votre petite enfance... bien sûr que votre manière d'être a été conditionné par vos premières années ! Vous le savez déjà, ou si vous ne le savez pas, vous trouverez d'autres personnes que moi pour vous l'expliquer. Et d'ailleurs, quand vous aurez accusé papa-maman de tous vos malheurs, vous ne vous sentirez pas mieux : vous vous sentirez bien pire.

Je vous conseille plutôt - et c'est un conseil très général et très vague - de tirer votre être vers plus d'amour et de savoir. En tirant dans la bonne direction, vous trouverez les racines.

L'erreur habituelle est de s'engloutir dans la terre à la recherche des racines ; ce qu'il faut plutôt, c'est tirer jusqu'à ce que les racines apparaissent. Et tirer dans quel sens ? Dans le sens de la vie, de l'avenir - dans le sens de ce qu'est une vie satisfaisante et normale (au bon sens du terme).

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