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31 octobre 2009

Enfant suicidant : quelle erreur commise par les parents ?

C'est avec cette question qu'un internaute est arrivé sur ce blog.

Plutôt que "quelle erreur" au singulier, il faudrait plutôt "quelles erreurs" au pluriel.

Dans le cadre de ce post, je pars du principe que vous êtes un parent se demandant ce qu'il a raté pour que son enfant devienne ainsi suicidaire.

Voyons donc quelles peuvent être les "erreurs" parentales qui peuvent rendre un enfant suicidaire :

- si les parents sont eux-mêmes désespérés et suicidaires...

- si les parents n'aiment pas l'enfant, ou l'aiment d'une manière platonique (sans lui manifester concrètement leur amour par des câlins, des bisous, des embrassades, des paroles tendres)...

- si les parents sont des coquilles vides qui ne proposent rien rien en terme de valeurs et de principes, des zombis qui préfèrent regarder la télévision plutôt que communiquer avec leurs enfants...

Par rapport à ce 3ème point, j'ai lu dans un livre sur le suicide un épisode révélateur. C'est une pré-adolescente suicidaire qui écrit dans son journal intime (et laisse en évidence pour que ses parents le lisent) qu'elle souffre de ne pas être écoutée, et de voir toujours la télé passer avant elle... elle se demande si sa mort briserait la fascination hypnotique de ses parents pour le petit écran... Je ne sais plus exactement comment elle le disait, mais l'idée était claire : ils ne me regardent paz, ne m'écoutent pas, ils n'écoutent et ne regardent que la télé. Elle en était désespérée, furieuse, et impuissante.

Le conseil du psy (auteur du bouquin) à ces parent-là : "Demandez à votre fille ce qui la tracasse".

Pourquoi ne leur a-t-il pas conseillé plus simplement d'éteindre la télévision ?...

Ce qui tracassait la fitlette, elle l'avait dit et en termes parfaitement clairs. La télévision serait-elle trop sacrée pour qu'on y touche ? ou peut-être que le psy lui-même la regardait trop pour conseiller à quiconque de l'éteindre ?

Si vos enfants sont déprimés, virez le premier ennemi, celui qui trône dans votre salon comme un roi. Tout ce qu'il vous donne, c'est pour mieux vous dépouiller d'autres choses plus précieuses. La télévision est l'ennemi de votre famille, de votre bonheur, de votre avenir. A quoi bon éviter les antidépresseurs et autres drogues de ce genre, si c'est pour tomber dans les bras de la drogue la plus sournoise de toutes ?

Il y a deux cas :
- ceux qui savent limiter leur consommation de télé ;
- ceux qui ne savent pas.

Si vous savez, bravo ; si vous ne savez pas... éliminez l'ennemi de votre territoire. Votre sweet home mérite mieux que ça !

Je suis peut-être en train de faire un hors-sujet...

Quoi que pas tant que ça : un enfant suicidaire est un enfant qu'on n'écoute pas. Et si on ne l'écoute pas, c'est qu'on écoute autre chose. En général, la télé.

Vous pensez peut-être : mais TOUT LE MONDE regarde la télé... Alors pourquoi tous les enfants ne sont pas suicidaires ?

Parce que les autres parents commettent cette erreur (de regarder la télé) mais n'en ont peut-être pas commis d'autres auparavant que vous avez commises.

D'ailleurs l'argument du "tout le monde" est toujours un argument-bidon.

"Tout le monde" fait des mauvais choix.
Si vous faites comme tout le monde, vous ferez des mauvais choix.
Si vous faites des mauvais choix, vous récolterez de mauvaises conséquences.
Si, à ce moment-là, vous regardez "tout le monde" et vous constatez que "tout le monde" ne récolte pas les mêmes ennuis, et que vous en déduisez que "ce n'est pas juste", vous vous mettez le doigt dans l'oeil.

En effet, "tout le monde" récolte aussi des ennuis à cause de ses mauvais choix. Simplement, ces ennuis arrivent plus tardivement ou sous une autre forme que les vôtres, c'est tout.

Si vous suivez le courant en vous disant "comme ça au moins, je ne risque pas de faire d'erreur", sachez que vous êtes en train de faire l'erreur la pire de toutes et que vous allez récolter le pire - sans récupérer la sagesse qui devrait normalement venir avec.

Ne vous laissez hypnotisé par votre époque et par la nullité ambiante. Ne vous laissez pas convaincre qu'il est juste et bon de faire comme tout le monde, vous vous en mordrez les doigts. Votre vie est VOTRE vie : faites vos choix personnels, réfléchissez bien.

Sous l'envie de mourir, une dent morte ?

Je dois vous dire quelques mots d’une cause très méconnue mais assez courante de l’envie de mourir : les dents dévitalisées.

Dévitaliser est un euphémisme pour tuer ; une dent dévitalisée est une dent morte. Quand bien même elle reste blanche, quand bien même elle présente bien, elle n’en est pas moins morte. C’est un cadavre embaumé.

Lorsque vous gardez en bouche une dent morte, celle-ci diffuse discrètement, 24h sur 24, des molécules telles que la putrescine dans votre organisme. Vous noterez que putrescine a la même racine que putréfaction.

Sans qu’on puisse expliquer précisément comment et pourquoi, la mort appelle la mort : le fait de conserver une dent morte dans la bouche est suicidogène. La preuve en est que de nombreuses personnes qui pensaient à se tuer ont été délivré de cette tentation lorsqu’elles se sont fait extraire leurs dents dévitalisées.

Alors si vous avez des pensées suicidaires… et si un dentiste mal informé (car hélas la vérité sur les dents mortes reste quasiment inconnue en France) vous a tué une ou des dents… débarrassez-vous de ces déchets toxiques. Non seulement vous pourriez bien retrouver goût à la vie, mais vous pourriez aussi, par la même occasion, améliorer significativement votre santé.

Pour plus d’informations sur le sujet, consultez le blog du docteur Bruno Darmon.

28 octobre 2009

Confidences

En réponse à un avis curieux...

J'ai entièrement stoppé l'alcool.
J'ai entièrement stoppé la cigarette.

Puis... beaucoup plus tard...

J'ai entièrement stoppé le sucre.

Enfin pour le sucre, j'ai fait hier une entorse à coup de nougats - mais c'était parce que j'étais depuis plusieurs jours dans un état de stress intense. Le stress appelle le sucre comme le sucre appelle les guêpes !

Mais à part cette entorse-là, et deux ou trois autres, ça fait plus d'un an que je ne touche plus au sucre.

Par contre, je consomme du miel et du sirop d'érable et je ne me prive absolument pas de matière grasse (huile d'olive bio, huile de noix de coco bio, tahini, lait frais bio). Je ne mange pas "triste" : ça peut être gras, très épicé, riche en viande... mais pas de sucre. J'évite aussi la farine blanche et le riz blanc.

Ceci dit, même si un tel changement alimentaire ne pourrait vous faire que du bien, je reconnais qu'il n'est possible que lorsqu'on vit dans le calme (du moins pour moi). Il y a des bonnes habitudes qui sont incompatibles avec certains modes de vie. Un travail stressant par exemple rend quasiment impossible un bon régime alimentaire. Si vous en êtes capable malgré tout, bravo.

Le mal appelle le mal comme le bien appelle le bien : si vous voulez vivre mieux, vous devrez tout changer - ce qui ne veut pas dire "tout changer d'un coup".

Ce que je veux dire par là, c'est que souvent on veut apporter tel ou tel changement positif à son existence et on est arrêté par un mystérieux blocage, une impossibilité qu'on ne s'explique pas. En général, ce blocage disparaît lorsqu'on apporte un autre changement positif, qui apparemment n'a rien à voir avec le premier.

Je vous donne un exemple : on peut vouloir arrêter la cigarette mais en être empêché par le fait qu'on est en couple avec un fumeur rochon et misanthrope... et le jour où le fumeur vous quitte, ou l'inverse, ça y est : vous arrêtez la cigarette sans problème !

Là on voit facilement le lien, mais dans d'autres situations on ne le voit pas aussi bien.

Vous n'arrivez pas à perdre du poids malgré vos efforts... vous changez de métier pour faire celui que vous aimez, qui est votre vocation, et là pouf ! vous commencez à mincir naturellement.

Vous voyez l'idée ?

Lorsqu'une route semble bloquée, ne vous découragez pas, mais cherchez plutôt s'il n'y a pas une autre amélioration à apporter à votre existence - car cette autre amélioration peut dégager la route.

19 octobre 2009

Langage frelaté

Des psychiatres bien ou mal intentionnés vont placer parmi les symptômes de la dépression la "sensation d'oppression dans la gorge".

Pourquoi ne parle-t-il pas tout simplement d'angoisse ?...

Un petit tour par l'étymologie permet de découvrir qu'angoisse signifie "gorge serrée". Mais voilà : les psychiatres cherchent à traduire en un langage médical les mots ordinaires et clairs par lesquels on parle des émotions.

Ils voudraient s'approprier toutes les émotions. Ils voudraient que pour parler des émotions les plus naturelles, les plus courantes, on soit obligé de passer par leur vocabulaire à eux.

Vous ne voyez pas pourquoi ? Parce que les mots ont des connotations - et dès lors qu'on accepte certains mots, on a l'esprit orienté d'une certaine façon. Le langage est toujours politique. En psychiatrisant les émotions, les psychiatres cherchent à transformer la population entière en patients potentiels.

C'est à la fois très facile et très difficile à comprendre, parce que c'est un sujet sur lequel on parle peu, ce pouvoir des mots sur l'imaginaire et la pensée. Mais les principales batailles se jouent sur le vocabulaire : un mot gagné ou perdu peut changer radicalement la donne.

Je vous donne un exemple personnel.

Ma soeur a beaucoup dormi pendant le premier trimestre de sa grossesse - probablement parce qu'elle en avait besoin : une grossesse, c'est fatiguant, surtout au début. Il n'y vraiment pas de quoi s'inquiéter.

Mais un docteur bien ou mal intentionné lui a dit : "vous faites de l'hypersomnie".

Vous voyez comme tout de suite, ses longues nuits de sommeil prennent une autre dimension ?...
Une dimension pathologique et inquiétante ?
Pourtant le docteur n'a rien dit d'autre que : "Vous dormez beaucoup".
Mais il a suggéré autre chose.
Il a suggéré que ce sommeil-là est maladif, pathologique. Et le coefficient d'angoisse de ma soeur (autrement dit, sa "sensation d'oppression dans la gorge") a donc augmenté de quelques degrés. Il aurait peut-être suffi de quelques autres phrases du même style pour qu'elle fasse une dépression-vraie-maladie-qui-se-soigne...

Avec les mots, il faudrait toujours rester sur le qui-vive. Il n'est que trop facile se faire embarquer par eux - là où on n'a aucun intérêt réel à aller.

Maladie mentale, dépression, schizophrénie... tous ces mots-là peuvent faire beaucoup de mal, et ils en font. Leur sens objectif est parfois aussi creux que celui de "soleil cubique" et "poumon qui sert à flotter", tandis que leurs connotations sont terrifiantes, écrasantes.

N'acceptez pas n'importe quel terme comme une évidence, sous prétexte que vous l'entendez partout.

De même que la nourriture, empoisonnée par des conservateurs plus nocifs les uns que les autres, le langage a été frelaté.

On ne peut pas s'y fier, on ne peut pas lui faire confiance.

Chaque terme (surtout les termes qui ont une forte charge émotionnelle, surtout les termes qui vous accablent et vous écrasent) demande à être vérifier. Examinez-le de près. Soupesez-le soigneusement. Vérifiez ses coutures. Vous verrez que ce que vous preniez pour une notion solide n'est souvent rien de plus qu'une outre rempli de vent - une vessie passant pour une lanterne.

Maladie ou cinéma ? Dépasser l'opposition

En réponse à un avis...

Il est tout de même incroyable (ou gravement symptomatique de notre époque), que dans la tête de beaucoup, il n'y ait RIEN entre ces deux hypothèses :

- la dépression est une maladie ;

- la dépression est du cinéma (ic : la dépression est un caprice, de la paresse, la dépression n'est rien).

Si vous cherchez dans un dictionnaire les définitions de "désespoir" et "angoisse", vous verrez que ces deux notions ne sont ni à ranger dans la catégorie des maladies, ni à ranger dans la catégorie "cinéma". Alors pourquoi n'envisagez-vous pas que la dépression (dont la recette contient du désespoir et de l'angoisse) n'ait elle aussi rien à voir avec ces deux catégories-là ?

Que la dépression ait des conséquences sur le corps, le système immunitaire, etc., n'en fait pas plus une maladie qu'un accident de la route. Un accident a lui aussi des conséquences sur le corps - ça n'en fait pas une maladie. Les émotions négatives se répercutent sur le corps, on le sait depuis longtemps. L'amour aussi : il est bon pour la santé parce qu'il est bon pour le moral. Est-ce que ça en fait un médicament an sens littéral ?...

Le problème, c'est que la propagande actuelle s'emploie à élargir à outrance la définition de "maladie", pour que tout y rentre - y compris la dépression, et surtout la dépression.

Un coup de poing a pour conséquence un hématome : est-ce que ça signifie qu'un coup de poing est une vraie maladie ?...

Tout ce qui a des répercussions négatives sur l'organisme n'est pas ipso facto une maladie, j'espère que vous en conviendrez.

Donc pour prouver que la dépression est une maladie, il faudrait un peu plus que la fatigue, la baisse de libido, etc. Quand à la baisse de sérotonine, on n'a jamais constaté scientifiquement qu'elle était à l'origine de la dépression (même si cette idée fausse circule partout, propulsée par l'industrie pharmaceutique).

Les émotions négatives ont des effets sur le corps, sur les hormones, sur la chimie du cerveau, etc. Ce n'est pas un scoop et ça prouve seulement que l'esprit agit sur le corps.

Or quand on soutient que "la dépression est une vraie maladie", c'est exactement l'inverse qu'on veut dire : que la dépression est une vraie maladie du corps qui, ensuite, génère des idées noires, etc.

Vous allez me dire : "mais non... la dépression est une maladie mentale!"

Mais justement, qu'est-ce que ça veut dire, "maladie mentale" ? D'après un psychiatre connu, cette expression n'a strictement aucun sens. Ou elle n'a de sens que si on la prend au sens métaphorique. Une "maladie mentale" n'est pas une vraie maladie - elle est une maladie au même sens que la médisance est un cancer qui ronge les relations amicales.

Le mental n'est pas un organe. C'est le cerveau qui en est un. Il y a des maladies du cerveau ; il n'y a pas (au sens littéral) de maladie du mental, de maladie mentale. Par contre, il y a des esprits perturbés, des bouffées de folie, etc.

La psychiatrie joue sur les mots. Elle saute de manière sournoise du sens figuré au sens littéral de "maladie" pour vous faire croire que vos émotions naturelles et normale (même si elles sont douloureuses, même si vous devez bien sûr faire quelque chose pour en sortir) sont dues à des dysfonctionnements biologiques mystérieux (sérotonine, gène, etc.)

Alors, dites-vous, si la dépression n'est ni une maladie, ni du cinéma, qu'est-elle ?

Une émotion, ou plutôt, un ensemble d'émotions et de sentiments - et considérez que l'indifférence aussi en est une.

Cet ensemble d'émotions et de sentiments a pour origine des idées et des choix.

Changez (et améliorez) vos idées et vos choix, et vous pourrez dire "bye, bye" à la dépression.

Mais dès maintenant, vous pouvez dire "bye, bye" à l'idée que la dépression est une "vraie maladie qui se soigne", car cette idée-là n'est qu'une illusion, un leurre commercial visant à vous attirer dans les filets de l'industrie pharmaceutique, qui pratique la pèche au gros sans quota ni limite, dans toute la population.

Pour connaître les limites du développement personnel, c'est ici.
A propos de chômage et de dépression, ici et ici.
A propos de violence psychologique et de dépression, ici.

18 octobre 2009

Ne vous laissez pas manipuler

Ne vous laissez pas manipuler par le discours officiel.

Le discours officiel sur la dépression, vous le connaissez : "la dépression est une VRAIE maladie... la dépression n'a rien à voir avec la déprime..."

à force de lire ces phrases, et d'autres de même farine, vous avez tendance à y croire (moi aussi, j'aurais tendance à y croire, si je ne passais pas tant de temps à démonter les rouages de ce piège-à-déprimés).

Du coup, je lis des avis du style : "je fais cette fois-ci une vraie dépression pathologique... pas comme la fois d'avant, ou c'était purement réactionnel." (je cite de mémoire, je n'ai pas retrouvé l'avis).

ça veut dire quoi, réactionnel ? ça veut dire quoi, pathologique ?

Si par "réactionnel", il faut entendre "qui est la conséquence logique d'autre chose", toute dépression est réactionnelle. Toute maladie aussi d'ailleurs - mais la dépression n'est pas une maladie.

La seule raison pour laquelle vous vous imaginez que vous souffrez d'une "vraie maladie pathologique", c'est qu'on vous a répété deux mille fois que la dépression en est une. Mais où sont les preuves ? Le virus ? Le manque de sérotonine ? Renseignez-vous davantage, creusez : vous découvrirez que le discours médical sur la dépression n'est que du blabla médical. Du vent !

Il n'y a rien. Pas la moindre preuve. Pas le moindre indice !

En vous imaginant que vous souffrez d'une "pathologie", vous déguisez votre mal-être, vous l'affublez de lunettes noire, d'une fausse barbe et d'une perruque blond platine. Pas étonnant qu'ensuite, vous ne le reconnaissiez plus ! Et que vous en ayez peur... Il n'y a pas de raison d'avoir peur parce que vous ne souffrez PAS d'une pathologie. Vous ne souffrez PAS d'une dépression clinique. Vous ne souffrez PAS d'une "vraie maladie".

Vous être très malheureux, c'est tout.

Alors s'il vous plaît, déshabillez votre dépression, ôtez-lui cet accoutrement ridicule, cet attirail de termes médicaux et effrayants qui n'ont rien à faire sur elle. Si vous voulez avoir peur d'une maladie, ayez peur du cancer : votre dépression n'est pas une maladie.

Je sais bien que mes affirmations ne vont pas suffire à vous convaincre. Il faudrait que j'argumente bien davantage (ce que j'ai fait d'ailleurs dans d'autres posts).

Mais dans ce post, je voudrais du moins vous amener à vous poser quelques questions :

- si la dépression est une vraie maladie, comment se fait-il qu'il n'y ait aucun critère physiologique pour dire qu'on en souffre ? Depuis quand une vraie maladie ne présente-t-elle AUCUN symptôme physique ?

- est-ce que vous êtes prêt à croire que le comportement des gens qui s'énervent dans leurs voitures et insultent les autres automobilistes est le symptôme d'une vraie maladie, d'une pathologie ?... Si non, pourquoi ? (Et si oui, pourquoi aussi ?)


- est-ce que vous êtes prêt à croire [avec le DSM-IV] qu'il est anormal d'être triste pendant plus de 14 jours d'affilée ? Et si oui, pourquoi mettez-vous la limite à 14 jours précisément, et pas à 13 ou à 15 ?

- est-ce que vous êtes prêt à croire [avec le DSM-IV] qu'un enfant qui parle fort et qui n'écoute pas quand on lui parle a un comportement anormal, pathologique, qu'il souffre d'une vraie maladie ?...

- est-ce que vous êtes prêt à croire tout ce que dit un psychiatre - même s'il dit que la terre est plate et le soleil carré - et si oui, pourquoi ?

- où placez-vous la limite entre ce que vous considérez comme "pathologique" et ce que vous considérez comme "normal" ? et pourquoi la placez-vous là où vous la placez ?

- est-ce que vous avez conscience que les entreprises pharmaceutiques font un énorme travail de "communication" pour VOUS convaincre que la dépression est une vraie maladie qui se soigne... avec leurs cachets ?

- est-ce que vous savez comment on "découvre" les maladies mentales ? (Réponse : on ne les découvre pas, on les vote à main levée. )

- est-ce que vous savez qu'il y a des gens qui ont intérêt à vous convaincre que vous n'êtes pas normal, et que votre fonctionnement est bizarre, pathologique ? des gens qui se font beaucoup d'argent avec vos angoisses ?

- est-ce que vous avez envie de marcher avec le troupeau vers l'abattoir, ou est-ce que vous préférez ramer à contre-courant et sauver votre peau ?

- est-ce que vous pensez qu'à partir du moment où on a de quoi manger et un toit sur la tête, on a absolument toutes les raisons d'être heureux, et que si dans ces conditions-là on n'est pas heureux, c'est qu'on est malade ?

- est-ce que vous pensez que les êtres humains sont des animaux - avec exactement les mêmes besoins que les animaux - ou est-ce que vous pensez qu'ils ont peut-être d'autres caractéristiques et d'autres besoins ?

- est-ce que vous pensez que tout ce qui est important peut se voir, se toucher, se mesurer ?

- est-ce que vous avez envie d'être une dupe ? Et si oui, pourquoi ?

14 octobre 2009

L'idéalisme, le malheur et son contraire

En réponse à un avis...

La plupart des mots sont polysémiques. C'est le cas "d'idéalisme", qu'on peut définir de mille et une manières, dont certaines sont contradictoires.

Il y a l'idéalisme projectif, extérieur : on attend de la vie et des autres la perfection. On attend d'eux qu'ils transcendent la condition humaine. On attend d'eux qu'ils n'aient aucun de nos défauts. Et en général, cet idéalisme extérieur se double d'un idéalisme intérieur : on s'imagine parfait. On se croit plus sage, plus tolérant, plus courageux, plus généreux... qu'on est en réalité.

En ce sens-là, l'idéalisme est - bien sûr - une source de souffrances.

Parce qu'il bloque la route du développement personnel : comment améliorer ce qui est déjà parfait ? Quand on se croit au top, on ne fait aucun effort pour monter.

Parce qu'il est à l'origine d'innombrables déceptions : "il ou elle ne devrait pas se comporter ainsi... il ou elle devrait comprendre que..." etc. Bref : on s'indigne que la vie et les autres ne soient pas conformes à l'idéal préétabli qu'on a dans la tête. Mais bien sûr, les choses sont telles qu'elles doivent être - et pas autrement. C'est nous qui avons tort de les comparer à une fiction qui n'existe qu'en théorie. La pratique et les faits auront toujours un avantage incompressible sur cette fiction : ils sont vrais.

L'idéalisme en un autre sens est un état d'esprit opposé au matérialisme.

Pour les matérialistes, seule la matière est réelle. Ce qui se voit, ce qui se touche... ce qui se compte. Le matérialisme au sens philosophique conduit naturellement au matérialisme au sens ordinaire : l'amour de l'argent.

Pour les idéalistes, les idées sont tout aussi réelles que la matière. Les idées, les principes - tout ce qui est invisible. Pour un idéaliste, il est plus important de respecter certains principes que de ramasser beaucoup d'argent ou de jouir de la vie (même si ce n'est pas incompatible).

être idéaliste au bon sens du terme, c'est faire passer sa conception de ce qui est bien, juste, vrai, etc., avant son confort. C'est être prêt dans certaines circonstances - quand il faut choisir entre les deux - à sacrifier le second à la première.

Même si on pourrait certainement multiplier les catégories, distinguons deux types de bonheur :

- le bonheur-plaisir (ou bonheur hédoniste, ou bonheur animal), qui ne repose que sur des sensations, des plaisirs de la peau, des yeux, des oreilles ;

- le bonheur-honneur ou bonheur idéaliste, qui consiste à avoir la conscience tranquille, à dormir sur ses deux oreilles, à sentir qu'on fait ce qu'on doit faire - et qu'on ne fait pas ce qu'on ne doit surtout pas faire.

Ces deux bonheurs-là ne sont pas incompatibles, mais lorsqu'on est à la poursuite active du bonheur-plaisir, on a généralement renoncé au bonheur-honneur.

13 octobre 2009

Considérations sur notre époque et conseils de lecture

Nous vivons une époque tout à fait passionnante - et vraiment horrible.

La plupart des gens ne s'en rendent pas vraiment compte. Ils ont bien une vague perception que "quelque chose cloche" ou que "avant, c'était mieux", mais ça reste une sensation, une intuition, beaucoup plus qu'une connaissance.

Ils ne s'en rendent pas vraiment compte, parce qu'ils n'ont qu'une vision confuse et fausse des époques antérieures. Un livre récent est consacré à "nos ancêtres", comme s'il n'y avait pas de différence entre nos ancêtres du XXème, du XIXème, du XVIIIème, etc. La vision qui se fait jour dans bon nombre de livres récents, c'est que aujourd'hui est différent, et mieux, que hier. Que "nos ancêtres" n'étaient pas comme nous, et qu'au fond, ils étaient plus bêtes et plus malheureux que nous - ou un peu plus heureux, mais tellement plus bêtes que ça compense.

Ce préjugé est si ancré, qu'on met à l'actif de notre époque des faits qui devraient être mis à son passif.

Par exemple, l'augmentation des divorces.

N'importe quel livre récent qui en parle souligne le "fait" que si les divorces sont plus nombreux de nos jours, c'est parce qu'avant, les gens vivaient dans un "désespoir tranquille", détestant leurs conjoints mais les supportant malgré tout, par résignation et peur du qu'en-dira-t-on. L'augmentation des divorces seraient le signe que les gens ont plus d'espoir et de courage, qu'ils cherchent activement l'amour - bref (?), le signe que les gens sont plus heureux de nos jours que dans les périodes antérieures...

Raisonnement tordu reposant sur le préjugé que maintenant, on est tellement plus intelligent et plus libre qu'avant.

Même raisonnement tordu pour expliquer l'augmentation des dépressions : ce n'est pas que les gens sont plus déprimés, c'est simplement que cette "maladie" est mieux diagnostiquée. Bref (?), ce n'est pas l'Humanité qui régresse mais la Médecine qui progresse.

Et l'augmentation des suicides ? Il y a certainement moyen d'expliquer ce phénomène d'une manière qui fasse ressortir à quel point nous vivons une époque formidable... en cherchant vraiment bien !

Mais si les véritables explications étaient un peu plus simples, un peu plus logiques ?

Si l'augmentation du nombre de divorces signifiait que les gens sont de moins en moins capables de se supporter et de s'aimer au long terme ? Si cette augmentation révélait un manque d'amour ? Si l'augmentation du nombre de dépressions et de suicides signifiait que les gens sont de plus en plus désespérés face à l'absurdité de leur existence ? Si cette augmentation révélait un manque de sens ?

Si nous ne vivions pas une époque formidable ?

Des livres de psychologie ou de sociologie insiste sur le fait que nous sommes "plus riches" qu'avant - mais à quoi bon un frigidaire de plus, quand (par exemple) on ne peut plus respirer d'air pur ?... La pureté de l'air était une richesse surabondante, accessible à presque tous - aujourd'hui c'est un luxe en voie de disparition, réservé à quelques privilégiés.

Le concept de "richesse" a été défini de manière trop étroite. Si on prend tous les paramètres en compte, nous sommes presque tous infiniment plus pauvres qu'il y a soixante ans.

Je ne suis pas nostalgique. Je ne regrette pas de ne pas être née à une autre époque. Mais je constate que cette époque-ci est pourrie (quoique passionnante d'un point de vue intellectuel).

Au XIXème siècle, Jules Verne a écrit "20 000 lieux sous les mers". Le XXIème siècle, c'est "20 000 leurres sur la terre." Trompe-l'oeil, illusions et masques : tout ce qui est sensé être vrai, tout ce que "tout le monde croit", est faux, ou presque.

Il y a à autre chose qui me frappe, dans notre époque. C'est un point à la fois très précis et me semble-t-il très révélateur. Les écrivains prennent leurs lecteurs pour des imbéciles - je ne sais pas si vous avez remarqué ?

Enfin je généralise peut-être... C'est ce que j'ai constaté en lisant des livres et des magazines de développement personnel, de psychologie et de philosophie.

Même du côté philosophie, il y a une espèce de mépris pour les lecteurs. Ce qui me fait dire ça, c'est le côté hyper approximatif des raisonnements tenus. Je suppose que ces auteurs seraient capables d'être rigoureux, mais ils ne le sont pas - comme s'ils partaient du principe que leurs lecteurs ne s'apercevront pas de leurs sophismes, qu'il suffisait de saupoudrer de "ainsi", de "donc" et de "cependant" pour que leurs pseudo-raisonnements passent comme des lettres à la poste.

Le fait d'être pris pour un imbécile n'est pas anodin.

Le fait d'être pris pour un imbécile peut avoir deux effets :

- soit ça énerve - quand on a conscience qu'on est pris pour un imbécile ;
- soit ça abrutit - quand on ne se rend pas clairement compte qu'on est pris pour un imbécile.

Tout se passe comme si nous subissions actuellement les conséquences d'un vaste complot visant à crétiniser l'Humanité.

Dans un autre livre récent, j'ai lu que de nos jours, nous connaîtrions tous (grâce à Internet, aux films, etc.) ce qu'est la belle vie des riches, ce qui nous rendrait insatisfaits et envieux, alors que "avant", les pauvres ne savaient pas comment vivaient les riches et vivaient donc beaucoup plus sereins.

Mais mis à part les pauvres trisomiques, les pauvres ont toujours su qu'ils étaient pauvres, et ont toujours su que les riches étaient riches - et ils le savaient d'autant mieux qu'ils vivaient beaucoup plus qu'aujourd'hui au contact des riches, à leur service.

D'un côté on nous prend pour des imbéciles, et de l'autre, on veut nous faire croire que nos ancêtres étaient encore plus stupides que nous sommes sensés l'être...

Passons à autre chose...

Hier, j'ai fait un tour à la bibliothèque. J'ai emprunté un nouveau livre - un livre que je n'avais jamais lu... Or au bout de quelques pages, je me suis aperçue que je l'avais déjà lu !

Tant de livres disent exactement la même chose de la même manière, rendent compte des mêmes expériences pour en tirer les mêmes conclusions pré mâchées, redécouvrent avec le même émerveillement factice et pseudo-scientifique les mêmes vieilles vérités éternelles, rebaptisent des mêmes noms ronflants et obscurs des phénomènes pas si mystérieux... qu'au fond, c'est toujours le même livre.

C'est ça, notre époque : sous une apparente diversité, sous des couvertures multicolores et variées, la même non-pensée unique, le même non-style fadasse, le même flot grumeleux et grisâtre de mots qui ne sont que des mots.

Pouah !...

Pour sentir et comprendre tout ce qui manque à notre époque, il faut se plonger dans l'Histoire.

Pas dans un manuel d'Histoire : ils ont été à écrits à notre époque. La vraie Histoire, c'est celle qu'on trouve dans les romans, les essais, les correspondances, etc. qui datent de plus loin que ces trente ou quarante dernières années.

Pour l'instant, je prends juste deux exemples :

- La correspondance de Marie-Antoinette ;

- L'histoire de ma vie de George Sand.


Remplis de lettres authentiques écrites par différents correspondants, ces deux livres nous donnent un aperçu sur la mentalité d'hommes et de femmes du XVIIIème et XIXème siècle.

Leur style révèle énormément sur leur manière de penser et d'être. Il suppose une espèce de structure intérieure, une solidité qui aujourd'hui, semble en voie de disparition. Un sens du devoir et de l'honneur - mais ces termes ne rendent qu'imparfaitement compte de ce dont il s'agit. Une autodiscipline, une capacité à attendre, à se dévouer, à prendre en compte le long terme, à chercher et saisir l'image générale, à faire passer autre chose que soi avant soi. A aimer "le bon, le beau, le bien" plus que soi-même.

Lorsqu'on les compare avec les écrivains actuels, on prend conscience que ces hommes et ces femmes d'un autre temps étaient plus intelligents, plus respectueux d'eux-mêmes et de leurs interlocuteurs, plus idéalistes : ils obéissaient à des principes.

Ils étaient aussi plus cohérents et organisés - j'emploie ce mot faute d'en trouver un autre qui conviendrait mieux... On a la sensation, à les lire, que leur monde intérieur est harmonieux, logique.

Le plus remarquable, peut-être, c'est qu'ils écrivent beaucoup mieux que les écrivains contemporains, alors qu'ils n'étaient pas écrivains. Comme si la qualité de leur individualité se reflétait sans effort dans la fluidité et l'élégance de leur style.

Or nous ne sommes pas condamnés à suivre le courant dans le mauvais sens... Personne ne nous empêche de nous approprier certaines des qualités des générations précédentes. Personne ne nous empêche de refaire notre éducation - ce qui est le principe même du développement personnel.

Conclusion : lire des livres écrits avant les années 60, ou avant les années 70, permet de respirer un air beaucoup plus pur que lorsqu'on se cantonne dans les écrits les plus récents. Un air qui permet de prendre conscience de son propre souffle - et de l'air vicié qui règne dans le blabla contemporain.

Je vous conseille tout particulièrement la correspondance de Marie-Antoinette et surtout, surtout Histoire de ma vie de Sand (la version intégrale en Pléiade) : c'est une lecture qui fait énormément réfléchir et qui est, par moments, très émouvante. Elle vous permettra, je pense, de contacter une partie particulièrement précieuse de votre véritable identité, de votre personnalité profonde. Elle vous aidera à raviver une étincelle que notre époque malsaine et chaotique s'emploie à éteindre.

Bref... Lisez Histoire de ma vie.

Le courage existentiel

Qu'est-ce que le courage - et qu'est-ce qu'il à avoir avec la fin de la dépression ?

Je vais le dire en vrac, ça sera plus facile.

"Ne cherche pas à comprendre..." "Ne cherche pas les ennuis..." "Tout le monde fait comme ça..." "Tu crois que les autres vont se gêner, eux ?..." "N'aie pas d'état d'âme..." "Profite de la situation..." "Il n'a qu'à se débrouiller tout seul..." "Ce n'est pas le moment..." "Pour qui tu te prends ?..." "Elle l'a bien cherché..." "Quand... tu pourras... en attendant, fais ce qu'ils veulent..." "Pourquoi tu veux te compliquer la vie ?..." "C'est comme ça, on n'y peut rien..." "C'est dommage, mais tu n'as pas le choix..." "Il faut bien gagner sa vie..." "Et qui va payer les factures ?"

Cette mentalité-là est diamétralement opposée au courage.

La lâcheté est une trahison - la trahison de soi par soi. Quand on fait preuve de lâcheté, on enterre un idéal sous du trivial, un principe sous du terre-à-terre. Une bifurcation se présente. Ce qui - en nous - aime la Justice, la Vérité, le Bien nous appelle à prendre le chemin qui monte, mais par peur des conséquences, on prend l'autre route, celle de la facilité.

C'est ça, la lâcheté - un choix déterminé par la peur.

Une accumulation de ces mauvais choix-là conduit à une mauvaise image de soi. Comment peut-on s'aimer et se respecter quand on s'est trahi à trop de reprises ?
Au bout d'un moment, ça devient impossible.

On a cru que ces choix lâches n'avaient aucune espèce d'importance... mais ils en avaient une.

Pour améliorer son image de soi, pour goûter à la précieuse confiance en soi que tout le monde désire, il faut choisir de façon tout à fait consciente et délibérée le courage.

Le courage n'est en rien une qualité innée. C'est uniquement un choix : vous êtes libre d'être courageux si vous le voulez ; ça dépend entièrement de vous. Et le contenu précis de ce courage est tout à fait individuel : il n'y a que vous pour savoir à quoi ressemble votre propre courage, dans quels choix précis il s'incarnerait aujourd'hui.

Le courage qui est nécessaire pour sortir de dépression (et plus généralement, pour améliorer son image de soi, sa confiance en soi, et tout bêtement sa vie) n'a pas grand chose à voir avec le courage physique. Il est plus large que ça - d'où l'adjectif "existentiel".

C'est le courage dont on a besoin face à son existence.

Face aux choix auxquels notre existence nous confronte.

Si vous écoutez la voix ténue qui vous appelle à plus de noblesse et de grandeur, à plus de dignité aussi, vous quitterez la vieille ornière où vous enfonce la crainte, vous déploierez vos ailes, vous apprendrez à voler. Cela prend du temps et ce n'est pas facile. On a le coeur qui bat fort et une sensation de vertige. Mais c'est de cette manière-là qu'on devient, petit à petit, ce qu'on est destiné à devenir : votre véritable identité vous attend de l'autre côté du miroir, et ce qui va vous permettre de le traverser, ce qui va vous permettre de déchirer le voile trompeur des apparences, c'est le courage.

On ne peut pas servir deux maîtres.

On ne peut pas servir l'hypocrisie et la vérité, le confort du "je ne vois rien, j'entends rien, je dis rien" et la vérité. Ni la vérité majuscule, ni sa vérité minuscule. Ni le Bien absolu, ni sa propre dignité personnelle et individuelle.

Pourquoi tant de livres promettent-ils de vous donner "confiance en vous" ?... Pourquoi tant de gens manquent-ils de confiance en eux-mêmes ?...

Ce n'est pas seulement parce qu'ils ont été traumatisé dans leur enfance (même si ce facteur est bien réel) ; ce n'est pas seulement parce qu'ils sont été humilié, moqué, "pris à la rigolade" - par opposition à : pris au sérieux. C'est aussi parce qu'ils se sont moqués d'eux-mêmes et humilié eux-mêmes. C'est aussi parce qu'ils ont choisi la lâcheté existentielle.

10 octobre 2009

Redevenir "comme avant" ? Ne pas s'isoler ?

En réponse à un avis

Il n'y a aucune marche arrière. Aucun retour possible. On ne peut pas redevenir ce qu'on a été - et il n'y a rien là à déplorer. L'avenir n'est pas le passé, c'est tout.

Donc... s'accrocher nostalgiquement à ce qu'on a vécu, ressenti ou été... est une impasse.

L'après-dépression (je n'aime pas ce mot) n'a rien à voir avec l'avant-dépression. Sauf peut-être pour ceux chez qui la dépression n'était qu'une déprime.

Regarder de l'avant, qu'est-ce que ça veut dire ?...

ça veut dire s'intéreser à ce qui vient. Que voulez-vous ? Que CHERCHEZ-VOUS ?

Car vous voulez forcément quelque chose. Vous cherchez forcément quelque chose.

Si vous répondez : "je veux que tout soit comme avant", c'est comme si vous répondiez : "je veux que les carrés soient tous ronds et que la nuit soit le jour."

Laissez tomber ce voeu absurde et contre-productif.

Vous ne serez heureux qu'à condition de laisser "les morts enterrer les morts" et de vous concentrer sur le présent et le futur. Bien sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire - et ça implique de réfléchir profondément à qui on est, à ce qu'on veut, à ce qu'on espère et ce qu'on craint, et aussi à ce qu'on a déjà - ainsi qu'à ce qui nous manque encore.

Mon conseil (au fond c'est toujours le même) : cherchez la vérité. Cherchez à être toujours plus authentique, plus honnête, plus fidèle encore à la vérité. Cherchez à vérifier - cherchez les faits. Cherchez à comprendre, à explorer, à dépasser les apparences. Soyez curieux de tout - y compris de vous. Ne vous laissez pas flotter à la surface comme une feuille morte. Plongez, creusez, cherchez le plus solide et le plus durable. Fiez-vous à ce qui est fiable. Ne cherchez pas "le plaisir" seul. Le plaisir seul est une impasse. L'hédonisme ne donne rien.

Regardez toujours plus haut et plus loin. Décentrez-vous et recentrez-vous. Pensez à vous - et pensez aux autres. Ne vous laissez pas emporter par des songes, des distractions, des divertissements bouffeurs de temps. Réfléchissez profondément à ce qui est souhaitable - pour vous et pour les autres.

Et pour ce qui est "de ne pas s'isoler"...

En fait ce conseil est à la fois bon et mauvais.

Car tout dépend des personnes que l'on rencontre, et du mode de rencontre. Ne cherchez à rencontrer que 3 types de personnes :

- celles qui vous aident ;
- celles que vous aidez ;
- celles qui vous aiment et que vous aimez.

Les autres sont une perte de temps. La socialisation superficielle n'a jamais aidé personne à résoudre ses problèmes psychologiques. Mais une discussion à coeur ouvert avec un ami à qui on fait confiance, oui. Et une B.A., aussi. Un peu de bénévolat peut faire des miracles contre la dépression. Un massage : pourquoi ne feriez-vous pas des massages à quelqu'un ? Un massage est bien meilleur pour le moral que mille discussions frivoles.

La solitude est un bienfait quand on sait comment s'en servir. Elle est le lieu où l'on se rencontre (à condition bien sûr de ne pas la fuir dans le bruit et la musique). La solitude est le seul lieu où l'on puisse réfléchir profondément.

Allez vers les autres non dans l'oubli, mais la conscience. Allez vers eux pour chercher de l'aide et pour en donner. Pas pour vous enivrer de bavardages creux et de potins, pas pour tuer le temps ou pour éviter de penser à vous-mêmes.

Pensez à vous-mêmes.
Pensez profondément.

Personne ne le fera à votre place. Personne ne prendra les bonnes décisions à votre place - alors que tant de gens sont prêts à prendre les mauvaises à votre place... et à vous laissez payer les pots cassés.

07 octobre 2009

Respectez votre mental

Il est de bon ton, de nos jours, d’accuser le « mental » de tous les maux.
Ce serait lui qui nous empêcherait d’accéder au Présent… Lui qui nous emprisonnerait dans des ruminations obsessionnelles… Lui qui nous garderait sous le contrôle de l’Ego… Lui qui nous empoisonnerait par ses jugements et ses préjugés… Pour trouver la paix, il faudrait donc apprendre à le faire taire, à le museler – à le castrer, peut-être.
Or ce mot neutre, « mental », a des synonymes qu’il est bon de connaître.
En voici quelques uns : intellect, intelligence, esprit, jugement, discernement.
Quoiqu’on en dise, votre mental, autrement dit votre intelligence, est probablement votre capital le plus précieux. Mais à notre époque, ce capital est tenu pour rien, ou pire que rien. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la manière dont les enfants dits surdoués sont envisagés : leur intelligence est quasiment considérée comme une maladie mentale.
La vérité, c’est que ce n’est pas votre « mental » (votre intelligence) qui est responsable de vos ruminations excessives, de vos pensées obsessionnelles ou de vos idées noires.
Le moteur est innocent de la panne ; tout le problème vient de l’essence. L’intelligence se nourrit d’idées, et lorsque ces idées sont malsaines, les conséquences peuvent être dramatiques, exactement comme lorsqu’on mange trop d’OGM, d’aliments irradiés et de pesticides.
Vous ne devez pas haïr votre mental, mais l’aimer et le respecter. Votre intelligence est votre meilleur atout : à vous de l’ouvrir à de nouvelles perspectives, à vous de lui fournir une nourriture plus saine, à vous de lui donner ce dont elle a besoin pour fonctionner au mieux, et ainsi, changer votre vie.