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08 décembre 2009

Dans la vie, obtient-on ce qu'on désire le plus, ou le contraire ? A propos des "Amants de l'Impossible" et des "Conquérants du Possible"

Voici ce qu'écrit Jack Canfield (dans Le succès selon Jack, lecture conseillée dont le titre original est bien meilleur : Success principles).

"On dit que, dans la vie, on obtient ce qu'on désire le plus ardemment. Cette règle s'applique à la quête d'un nouvel emploi, au lancement d'une entreprise, à la conquête d'un honneur, et pour l'argent et un luxueux train de vie."

Si vous êtes très déprimé, vous êtes probablement en total désaccord avec cette idée.

Vous avez au contraire l'impression qu'on n'obtient jamais ce qu'on désire le plus - et qu'on l'obtient d'autant moins qu'on le désire davantage...
En tout cas, c'est comme ça que je voyais les choses, à l'époque.

Mais en réalité, Jack Canfield a (presque) raison.
Et vous aussi - mais seulement en un sens.

Voyons comment la réalité réconcilie ces deux points de vue apparemment incompatibles...

Si quelqu'un désirait plus que tout au monde que les ronds soient carrés et que les chameaux aient des branchies, pourrait-il obtenir ce qu'il désire le plus ardemment ?...

Non, bien sûr que non.

Et voilà comment comment certaines personnes n'obtiennent jamais ce qu'elles désirent le plus.

Tous ceux qui tombent amoureux de femmes qui, dès le départ, n'éprouvait pour eux que du mépris et toutes celles qui tombent amoureuses d'homosexuels dégoûtés par les femmes entrent dans cette catégorie des "Amants de l'Impossible".

Catégorie où il y a beaucoup de déprimés... ce qui est logique.

Mais la grande question c'est : pourquoi désirent-ils l'impossible ?
Pourquoi désirent-ils la personne ou la chose qu'ils ne pourront jamais obtenir - pourquoi précisément elle ?...

Parce qu'inconsciemment, ils alignent leur vie sur l'image qu'ils se font d'eux-mêmes.
Ils se voient comme des frustrés-à-la-base, c'est-à-dire des gens-qui-n'obtiennent-pas-ce-qu'ils-désirent-le-plus-au-monde, et du coup ils agissent de manière à actualiser cette image, à la rendre réelle, en ne désirant que ce qui leur est inaccessible. Leur flair (très développé) leur fait choisir, dès le départ, les personnes et les objectifs qu'ils ne pourront jamais atteindre, quels que soient leurs efforts.

Même s'ils sont mille fois plus intéressant, les objectifs et les personnes qu'ils peuvent rejoindre ne les intéressent pas, et ils s'en détournent sans leur accorder ne serait-ce qu'un regard.

Le problème vient donc de leur image-de-soi, de cette frustration qui définit leur identité.

Pourquoi se voient-ils comme ça ?
Pourquoi sont-ils convaincus d'être des frustrés-à-la-base ?...

Et bien, c'est une question à laquelle il est peut-être impossible de répondre en général...
Mais j'ai tout de même tendance à penser qu'elle a quelque chose à voir avec les relations qu'on a eu avec ses parents quand on était enfant.
Un enfant désire plus que tout être aimé, câliné, embrassé, rassuré, physiquement réconforté par ses parents - et surtout par sa mère.
Quand il ne l'est pas, c'est une frustration majeure qui peut colorer toute la suite de sa vie.

Donc Jack Canfield a raison : lorsqu'on examine les choses de près, on s'aperçoit que même les personnes qui n'obtiennent pas ce qu'elles désirent le plus au monde obtiennent tout de même, en un sens, ce qu'elles veulent - car ce qu'elles veulent (comme n'importe quel être humain sur cette planète) c'est que leur vie leur ressemble, que leur existence corresponde à l'image qu'elles se font d'elles-mêmes.

La solution ?

Retrouver ses souvenirs d'enfance, pardonner à ses parents ou à soi-même - car ce n'est pas toujours à eux qu'on en veut -, puis changer son image-de-soi.
Car c'est l'image-de-soi qui définit le territoire de nos réalisations : pour élargir ce territoire, il faut absolument changer cette image.

Comment ?...

Et bien, tout simplement en le décidant.
En décidant que vous n'êtes plus un amant de l'impossible frustré à la base mais un conquérant du possible.
En décidant que même si vous avez été un enfant insatisfait, vous pouvez devenir un adulte satisfait.
En décidant que vous n'allez pas vous laisser arrêter toute votre vie par des limites mentales, des limites que vous vous imposez à vous-même.
En choisissant votre force contre votre faiblesse et votre courage contre votre lâcheté.
En décidant que votre véritable identité n'est pas celle que votre passé a modelé pour vous, mais celle que vous choisissez, celle vers laquelle vous dirigez volontairement et consciemment vos pas.
En vous mettant dans la tête que le futur - celui que vous choisissez - est bien plus décisif, bien plus essentiel, que le passé - celui que vous avez subi.
En comprenant que vous avez le choix.
En prenant conscience que vous n'êtes pas obligé de continuer dans la même route que celle où vous avez marché jusque là.
En relevant le défi de votre existence.
En pariant sur vous-même.

...

En lisant Le Succès selon Jack - et les autres livres que je vous recommande.

5 commentaires:

  1. Parents très toxiques et pas de pardon.

    Chère Lucia,

    le seul point où je ne suis pas d'accord est le suivant :
    "Retrouver ses souvenirs d'enfance, pardonner à ses parents ou à soi-même - car ce n'est pas
    toujours à eux qu'on en veut -, puis changer son image-de-soi."

    ..Selon Alice Miller (que je conseille de lire en ne se limitant pas à un seul livre - on les trouve en bibliothèques), justement, la haine peut être positive dans le sens où il faut défendre l'enfant que l'on a été en cas de maltraitance (la fameuse "pédagogie noire" ou "qui aime bien châtie bien").

    C'est une réaction saine.

    Pardonner à des gens qui prennent plaisir à détruire et à humilier un être qui dépend d'eux et ne peut se défendre n'est PAS pardonnable.

    J'imagine que ce que tu veux dire, c'est que la personne ne doit pas laisser SA VIE être gouvernée par la haine, le rejet de soi, de tous et tout, la négativité absolue, et là je te rejoins.

    Il faut penser à SES propres besoins et envies, et pas se conformer à l'image qu'on nous
    impose enfant.

    Mais il faut rendre à César ce qui est à César. Pardonner juste comme ça à des gens qui s'en
    foutent est destructeur et arrange bien leurs affaires.

    C'est du masochisme, inculqué par le fameux commandement "tu honoreras ton père et ta mère"
    à tout prix..., avec la fameuse coutume de pardonner sur leur lit de mort (quand ils flippent pour
    'après').

    C'est trop facile.
    C'est trahir tous ceux qui souffrent.

    Aujourd'hui encore, ils me font culpabiliser alors que je ne
    fais rien ; ils me font culpabiliser d'exister (je ne saurai jamais pourquoi).

    Quand on s'en rend compte, je crois qu'il faut tirer les conséquences qui s'imposent, à
    savoir ne PLUS se laisser détruire, parents ou pas.

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  2. (suite et fin du commentaire précédent)


    Nous sommes TOUS des êtres humains, libres et égaux en droits.
    Le respect ne se mérite pas. Il est simplement la BASE d'une relation saine.

    Je n'ai jamais porté la main sur eux, ni répandu de ragots sur leur compte, contrairement à eux, je ne leur ai pas manqué de respect, et ils le savent.

    Ils en tirent une grande satisfaction et vont de plus en plus loin avec moi, ils se croient
    tout bonnement intouchables parce que parents (et notables).

    Maintenant que j'ai ouvert les yeux, je n'ai plus aucun amour pour eux, évidemment ; de la
    haine ? le mot est fort : une très forte rancoeur, totalement justifiée (j'insiste, je vous
    épargne les détails), et surtout un sentiment d'injustice intact. Je me suis faite avoir.
    On m'a utilisée comme bouc émissaire, puis on s'est réjoui de mes malheurs.

    J'ai donc décidé de me protéger en ne leur laissant plus aucun moyen de m'atteindre, et je les fuis.
    Mais le plus dur, c'est de ne pas reproduire leurs schémas "éducatifs" de dévalorisation, de compétition systématique avec tous, de manipulation, d'hypocrisie et de communication perverse.

    Il faut être très vigilant. La tentation est grande de se dire "après tout, ce n'est pas si
    grave" ...alors que dans mon cas, si, c'est grave ; ma vie est vraiment ratée, et ils me le
    disent eux-mêmes, tout contents, triomphants même (sans témoins évidemment). Summum du sadisme.

    Toute ma vie je me suis demandée pourquoi ils faisaient ça.

    Je crois que j'ai inconsciemment cherché à reproduire des relations de bourreau/victime pour enfin comprendre pourquoi.
    Mais maintenant, j'ai compris que c'était une impasse.
    Un piège.

    En fait, ce n'est pas MON problème, c'est eux qui ont un problème de comportement malsain. A EUX de trouver pourquoi.

    Sinon, chaque génération se refile un fardeau qui ne fait que croître. Il faut briser ce cercle vicieux à un moment donné.

    Si on se conforme à leurs désirs, comme tu le décris très bien, de façon inconsciente on est
    programmé/e par leur éducation à se taire, à obéir, à être une proie pour les loups, et finalement à se laisser détruire sans broncher ! ou encore mieux, à se suicider - pas de traces, et ils peuvent jouer les victimes.
    Mais tout ça, c'est TRES grave. Pas de pardon sans excuses sincères ni réparation.

    Merci pour tes articles magnifiques

    Aude

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  3. Hello Lucia,

    le sujet et la conclusion de ton article me frappe d'autant plus que je réfléchissais à ce sujet ce matin.

    Je partage ton point de vue sauf sur une chose.

    Lorsque tu dis qu'il est généralement impossible de répondre à la question :

    Pourquoi se voient-ils comme ça ?
    Pourquoi sont-ils convaincus d'être des frustrés-à-la-base ?...



    Moi je crois que que si, et que la répondre est bien sûr propre à chacun, puisque nous avons chacun, chacune une histoire qui nous est propre.

    Comme tu le dis, sans vouloir faire pour autant des généralités, la réponse est à chercher bien souvent dans notre enfance, nos rapports avec nos parents. Pourquoi? Parce que la plupart du temps, une basse estime de soi n'est pas récente. Elle n'est pas dû à un évènement en particulier, mais à une suite logique de ceux-ci.

    Amicalement,

    Inès.

    Ps : en ce moment je lis " think and grow rich" de Napoleon Hill, le père fondateur du développement personnel avec Andrew Carnegie. Et plus je parcours ce livre, plus je constate que Jack Canfield, Dale Carnegie etc. ne font qu'appliquer et transmettre les principes de ces pères fondateurs. Excellente démarche en somme.

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  4. Bonjour Inès,

    je suis d'accord avec toi - et je tiens à te signaler que toi aussi, tu es d'accord avec moi, même sur le point où tu n'es pas d'accord...

    En effet, j'ai écrit :

    "c'est une question à laquelle il est peut-être impossible de répondre en général"

    et tu as écrit :

    "la réponse est bien sûr propre à chacun"

    Autrement dit, nous disons la même chose : qu'on ne peut répondre à la question qu'au cas par cas, en prenant en compte l'histoire singulière de la personne... son passé, son enfance.

    Pour ce qui est du développement personnel, il est en fait composé de lois universelles qui n'appartiennent à personne en particulier, même pas à ses pères fondateurs (qui ont tout de même plus de mérite que d'autres, dans la mesure où ils ont découvert ou redécouvert ces lois).

    C'est pourquoi tous les auteurs de développement personnel disent d'une manière ou d'une autre toujours la même chose, mais la disent avec plus ou moins de conviction, de talent, d'enthousiasme et de profondeur.

    Ceux qui ont appliqué le plus et le mieux les principes dans leurs propres vies sont ceux qui en parlent de la manière la plus convaincante.

    Les auteurs les plus anciens sont souvent meilleurs que les plus récents - peut-être parce qu'ils vivaient à une époque dont le niveau général était moins catastrophique que la nôtre, ou pour d'autres raisons.

    Mais je classe Jack Canfield parmi les classiques, même s'il est encore vivant.

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  5. Autant pour moi, lorsque tu disais :

    Et bien, c'est une question à laquelle il est peut-être impossible de répondre en général...

    J'avais compris la phrase de la façon suivante : il est impossible de répondre à cette question " dans la plupart des cas."


    D'où mon objection de départ.

    Merci pour tes explications !


    Ps : Jack Canfield m'a apporté à bien des égards,je le classe donc également parmis les plus grands auteurs de développements personnels.

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