Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

07 mai 2010

Trucs et astuces pour interrompre une spirale négative

Vous savez que vous êtes dans une spirale négative quand vous sentez que vous avez envie de pleurer sans bonne raison, que vous vous sentez obscurément "indigne de..." ou "incapable de..." et d'une manière générale, impuissant(e). L'avenir vous semble noir et barré : jamais vous ne pourrez réaliser vos rêves... Vous n'êtes pas à la hauteur.

Alors, dans cet état-là, que faire pour en sortir ?

La dépression en général, et la spirale négative où vous êtes en particulier, n'est rien de plus qu'un jeu mental. Une chaîne d'association comme "Marabout-bout de ficelle" : une idée noire vous conduit à une autre, qui vous conduit à une autre, etc. Si vous voulez laissez porter et emporter, vous voilà une heure plus tard complètement démoralisé, le système immunitaire en berne. Mais si vous comprenez le fonctionnement de votre propre esprit, il vous sera facile de faire le petit pas de côté qui suffira à vous sortir de la spirale.

Votre état psychologique dépressif est pareil à une algue noire et déchiquetée vue en gros plan : si vous gardez le nez dessus, l'univers entier vous semblera noir et gluant. Mais il suffit que vous preniez un peu de hauteur... puis un peu plus de hauteur... pour vous apercevoir que cette algue n'est qu'un petit débris sur une vaste plage parsemée d'innombrables galets de toutes les couleurs, et de coquillages dont certains sont ternes et tristes, et d'autres très beaux, très brillants. Oreilles-de-Vénus aux reflets bleus et verts, porcelaines luisantes sous le soleil.

La spirale à laquelle vous cherchez à vous soustraire tourne dans un endroit bien précis de votre crâne : en bas et à l'arrière de votre crâne. En utilisant la partie supérieure de votre cerveau (celle qui est derrière le front), vous vous soustrayez immédiatement à l'emprise des idées noires.

Je ne suis pas capable de vous expliquer ça de manière plus précise, plus scientifique, mais si vous lisez Depression is a choice (le livre n'est pas traduit en français) vous trouverez tous les détails.

Pour déplacer le centre de gravité de vos cogitations, pour le faire monter de quelque degrés, commencez par imaginer que vous prenez littéralement de la hauteur. Regardez le plafond. Regardez le ciel. Imaginez que vous lévitez à un mètre, deux mètres, puis trois mètres au-dessus du sol.

A trois mètres au-dessus du sol, vos problèmes existent encore, mais ils ont perdu leur omnipotence. Ils ne sont plus qu'un petit bout d'algue sur la plage, un petit bout d'algue inclus dans une image plus vaste, plus complexe, plus riche et plus colorée.

Vous les regardez de haut... et vous constatez que, lorsque vous en prenez en compte l'image générale, l'image la plus vaste, tout n'est pas si catastrophique. Il y a des choses que vous ne vous sentez pas capable de faire, c'est vrai, des choses dont vous ne vous sentez pas digne, c'est encore vrai, mais il y a aussi des choses que vous vous savez capable de faire, des choses dont vous vous sentez digne.

Et qui sait s'il y a vraiment une différence entre ce dont vous vous sentez digne et capable, et ce dont vous vous sentez indigne et incapable ?...

Lorsque vous regardez les choses de haut, faire la vaisselle et nouer vos lacets (ce que vous êtes capable de faire) n'est pas si différent que ça de réaliser vos rêves (ce que vous pensez que vous n'êtes pas capable de faire).

Dans les deux cas, il faut une certaine intelligence... une certaine stratégie... et passer à l'action.

Bien sûr, il y a la question des délais. Mais lorsqu'on flotte dans l'espace, trois ou quatre ou cinq mètres au-dessus du sol, les délais semblent singulièrement élastiques. Une semaine... ou un mois... est-ce si différent ? Tout passe. Un jour... ou une année... y a-t-il vraiment une grosse différence ? Réaliser ses rêves prend plus de temps que lacer ses lacets, mais aucune de ces deux tâches ne s'accomplit instantanément. Il faut du temps pour tout... même pour se curer le nez.

Cette vision surplombante vous fait du bien. Elle vous apaise. Elle vous donne la sensation que vous avez plus de pouvoir que vous ne l'imaginiez. C'est vrai : vous avez plus de pouvoir que vous ne l'imaginiez.

Alors maintenant vous redescendez tranquillement jusqu'au sol... Vous atterrissez en douceur... et vous commencez à vous demander ce que vous pourriez faire.

Vous pensez à quelque chose de simple. Par exemple, laver le lavabo de votre salle de bain. Ou pour commencer, laver une cuillère.

Alors vous lavez la cuillère... Vous la lavez consciencieusement, soigneusement. Vous la lavez comme si vous aviez l'éternité devant vous, comme si vous aviez un siècle et demi pour la laver.

Quand elle est parfaitement propre, vous la rangez, et vous prenez conscience que vous venez d'apporter une minuscule mais réelle contribution à l'harmonie du monde.

Grâce à vous, le monde est un tout petit peu plus propre, un tout petit plus organisé. Et c'est une bonne chose. Vous réalisez aussi que vos sentiments d'impuissance ne sont que cela : des sentiments. Vous n'êtes pas impuissant, puisque vous pouvez faire ce que vous venez de faire. Et peut-être que ce que vous croyez n'être pas capable de faire est composé de tâches plus petites et plus simples, tâches elles-mêmes composées de tâches plus petites et plus simples, tâches elles-mêmes composées de tâches plus petites et plus simple, comme celle de laver une cuillère ?

Vous êtes sorti de la spirale négative, vous avez pris le contrôle de vos émotions en prenant le contrôle de votre mental et de vos actes : bravo !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire