Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

24 septembre 2012

Comment contrôler son dialogue intérieur

Sans forcément nous en rendre compte, nous passons beaucoup de temps à nous parler à nous-mêmes dans l'intimité de notre conscience.

Si vous vous sentez abattu, c'est probablement qu'à votre insu ce dialogue intérieur est tissé de questions attristantes, telles que :

"Pourquoi je ne suis pas capable de... ?"

"Pourquoi est-ce que ... toujours ?"

"Pourquoi est-ce que ...encore ?"

"Pourquoi est-ce que... jamais ?"

Vous voyez le genre.

Solution - oui il y a vraiment une solution, et en plus elle est simple, mais elle demande d'y consacrer un certain temps, mais ça vaut la peine, fermons la parenthèse avant qu'elle déborde - solution, donc...

Mettez vos questions négatives par écrit.

Inversez-les.

Enregistrez-les.

Ecoutez-les tous les jours (vous pouvez les mélanger à de la musique).

Exemple :

"Pourquoi est-ce que je rate toujours tout ?"

Devient :

"Pourquoi est-ce que je réussis ce que j'entreprends ?"

C'est artificiel...? Tout à fait. C'est de la rééducation mentale et la rééducation ne vient jamais naturellement, elle demande des efforts. Là, l'effort consiste à écouter tous les jours (par exemple en faisant la vaisselle et le ménage, ça peut être aussi en vous relaxant couché dans un fauteuil amical) les questions inversées.

L'idée n'est pas de moi mais de Noah Saint John ; pour l'avoir mise en pratique je peux vous dire que ça marche très fort. Mais il faut être persévérant.

Si vous voulez mettre des exemples de question négative en commentaire de cet article, je vous proposerai des inversions (mais vous êtes capable de les trouver sans moi, cela va sans dire.)

13 septembre 2012

Contre le découragement, armez-vous de patience

Patience : le mot a quelque chose d'usé.
De terne. De discret.

Il ne fait pas vendre.

Et pourtant, si on pouvait en acheter, on serait sage d'en fait d'amples provisions...

Car la victoire revient aux patients.
Elle revient toujours aux patients.

Et les impatients ?...

Les impatients rebroussent chemin ou se tuent parce qu'à un moment bien précis, et pour une courte période, ils en ont marre.

Les impatients sont toujours perdants.

Les impatients font de mauvais parents, de mauvais enfants, de mauvais profs, de mauvais plombiers, de mauvais tout.

Alors pourquoi succombons-nous à l'impatience ?

Peut-être parce que nous oublions que la MAUVAISE période que nous traversons est une mauvaise PERIODE.

Le temps passe et tout s'en va, tout s'efface.
Dans quelques heures, jours, mois ou (vraiment au pire) années, ce qui nous paraît si tragique, si insurmontable, si douloureux, si inacceptable, si pénible, si agaçant - notez la gradation descendante - aura cessé.

Nous serons encore là, mais ce qui nous cachait la vue, nous dissimulait le panorama, n'y sera plus.

La phrase, moins connue que l'autre, élaborée par Coué prend ici tout son sens : "ça passe, ça passe..."

Imaginez que c'est une cascade qui vous le dit de sa voix d'argent claire et monotone : ça passe, ça passe.

Imaginez que ce ruissellement d'eau pure et brillante emporte tout souci, nettoie toute souillure, lave toute tristesse, dissout toute angoisse.

Le temps passe comme cette eau courante.

Faites preuve de patience : comptez avec le temps. 

09 septembre 2012

La souffrance dite "dépression" et quelques questions existentielles

On souffre. On ne sait pas pourquoi. On hésite entre plusieurs routes. On se sent paralysé. On voit un mur noir devant soi - et ce mur, c'est l'avenir. On regrette. On est sûr que le meilleur est derrière soi. On n'y arrive pas. Les autres ont l'air tellement capables et heureux... Eux sont efficaces. Pas nous. On sent qu'il y a quelque chose d'inachevé et de mou à l'intérieur de soi.

On n'accepte pas. On refuse. On tourne le dos. On est nostalgique du ventre de sa mère. Pourquoi a-t-il fallu qu'on naisse ? Regrets stériles mais lancinants. On n'arrive pas à sortir du cercle étroit et étouffant de ses pensées improductives.

Les autres s'empressent et s'affairent. Ils savent ce qu'ils sont. En tout cas, on dirait. Ils courent, ils courent. Ils vont gagner la course. Et nous ?

Nous, nous sommes encore sur la ligne de départ.

Un lacet était défait ou bien c'était autre chose... toujours est-il qu'on n'est pas parti quand a retenti le "bang !" du départ.

Est-ce qu'on a perdu ?

Mais avant de courir on aurait voulu... on aurait bien voulu... oui, on aurait bien voulu savoir POURQUOI.

Pourquoi faut-il courir ?

Pourquoi y a-t-il une course ?

Qui l'a organisée ?

Dans quel but ?

En l'absence de réponses à toutes ces questions cruciales, on reste démuni et désarmé tandis que les autres, tous les autres, se livrent à une sauvage foire d'empoigne. Certains disent : la "rat race", la course des rats.

Est-ce que vraiment, nous avons tort ?

Est-ce que c'est eux qui sont aveugles ?

Est-ce qu'il y a quelque chose à savoir que nous ne savons pas ?

Est-ce qu'ils ont compris quelque chose que nous n'avons pas compris, ou est-ce que c'est l'inverse ?...

Tant de questions et le ciel au-dessus si bleu, si grand, si impassible. Lui peut-être connaît la réponse, mais elle ne nous tombera pas du ciel, du moins pas comme un météorite ou un grêlon.

Ne vous obnubilez pas sur la cinquième marche

Après avoir longtemps attendu que son destin change, Jean doit se rendre à l'évidence : rien, ni personne, ne viendra lui donner le "coup de pied au cul" dont il a besoin... Aucune fée-marraine ne lui proposera de participer au Grand Bal Enchanté de La Vie Qui Vaut D'Être Vécue... Bref, pas de miracle à attendre ni dans un sens ni dans un autre.

Le voilà donc privé d'espoir.

Et puisque l'espoir fait vivre... comment vivre sans espoir ?

La réponse est que c'est très difficile.

Mais, et heureusement pour lui, la vision de Jean n'est pas juste. Il a oublié quelque chose.

Car même si personne ne l'aide...

Et même s'il ne se sent pas capable de s'aider lui-même...

Il n'est pas aussi coincé qu'il croit l'être.

Pour comprendre, passons par une image.

Vous vous trouvez au bas d'un grand escalier.
Un escalier en pierre qui monte très haut, très haut - si haut que vous n'en voyez pas le bout.
Derrière vous, il n'y a rien qu'un gouffre noir.
Impossible, donc, de faire marche arrière.
A droite et à gauche, le vide aussi.

Vous n'avez donc qu'une possibilité : aller de l'avant.
Grimper cet escalier pour voir où il mène.

Le problème, c'est qu'au lieu de vous concentrer sur la première marche, qui est juste à votre taille et que vous pourriez gravir sans effort, vous vous concentrez sur la cinquième marche.

Entre vous et la cinquième marche, l'espace est trop grand pour que vous le franchissiez d'un pas... et c'est normal.

Mais si Jean regardez plutôt la première marche, celle qui est juste à ses pieds, celle qui est juste sous son nez, il s'apercevrait qu'il peut vivre, parce qu'il y a de l'espoir, parce que cette marche est à sa taille, qu'elle est à la hauteur de ses pieds.

Quand vous ne pouvez rien faire pour vous c'est que vous voulez grimper directement la cinquième marche.

Concentrez-vous sur la première marche, celle qui est accessible, celle qui est faisable.

Lire un livre de motivation...
Ranger votre séjour...
Ecrire des afformations...
Acheter un agenda...
Faire un plan sur 40 jours...
Mettre vos rêves par écrit...
Vous inscrire à une association...
Allez voir un hypnothérapeute...

Gravissez la première marche au lieu de vous obnubilez sur la cinquième.

Vous gravirez la cinquième quand vous aurez gravi les quatre premières.

Vous n'aurez plus besoin de vous accrocher à un espoir vide quand vous aurez gravi la première marche, parce que vous comprendrez alors que vous n'êtes pas démuni. Ce que vous n'êtes pas capable de faire en un seul pas, vous êtes capable de le faire en plusieurs. Divisez pour régner et attaquer la première marche... la toute première étape.


08 septembre 2012

Ego et lâcher-prise (ou comment la combinaison de 2 clichés peut nous envoyer sur une fausse piste)

Il y a cliché et cliché...

Dire "rouge comme une tomate", c'est un cliché, mais un cliché de sens transparent qui ne nuit nullement à la compréhension du lecteur. Au contraire ! "rouge comme une tomate" c'est encore plus clair que "rouge".

Par contre il est d'autres clichés qui, eux, rendent les choses moins claires. Comme "ego" et "lâcher-prise".

L'ego c'est le moi - autrement dit, ego, c'est je.

Et le lâcher-prise, c'est tout simplement le fait de lâcher métaphoriquement quelque chose (cf. un article précédent). Autrement dit, lâcher prise c'est laisser tomber.

Quand on combine ces deux clichés on obtient des phrases du genre :

"Lâcher prise sur les mécanismes de l'ego permet de retrouver toute la joie et la puissance créatrice de l'être."

Traduction ?

En voici une :

"Se laisser tomber soi-même permet d'être heureux."

C'est idiot, n'est-ce pas ?

L'auteur n'a certainement pas voulu dire ça... mais d'une certaine manière, c'est bien ce qu'il a dit.

Admettons qu'il veuille dire quelque chose de moins absurde - par exemple : "lâcher la mauvaise partie de soi  permet d'être heureux." (phrase mal fichue et bancale, mais admettons.)

Peut-on "lâcher" ses défauts ?

Non !

Nous ne tenons pas nos défauts... ce sont eux qui nous tiennent !

Lâcher est facile - plus facile que de tenir.

Tenir une chose demande un certain effort ; la lâcher n'en demande aucun.

Devenir meilleur n'est PAS une sinécure. C'est une lutte !

On ne peut s'améliorer (se libérer de ses défauts, qu'on peut baptiser "ego" si on y tient) qu'en se BATTANT contre soi.

C'est simple, mais ce n'est pas facile !

ça ne consiste pas à laisser tomber quelque chose mais à LUTTER contre quelque chose.

Alors OUI se libérer de ses défauts permet d'accéder à plus de bonheur...

Mais NON cette libération ne consiste pas à ouvrir les mains et à lâcher sans effort ce qu'on tenait avant.

Pour se libérer, il faut se battre.