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18 janvier 2013

"Il faut" ou "je choisis" ? Considérations sur la volonté

"Il faut que j'arrête la cigarette..."
"Il faut que je ralentisse sur la bière..."
"Il faut que j'arrête les crises de boulimie..."

Non, quoi qu'en disent certaines personnes, ces petites phrases ne sont PAS une manière de faire appel (en vain) à la VOLONTE pour mettre un terme à une mauvaise habitude.

La volonté est le libre-arbitre, est le choix. Quel libre-arbitre ? Le nôtre. Quel choix ? Le vôtre.

Une phrase impersonnelle telle que "Il faut" fait appel à autre chose : une espèce de loi externe, de nécessité qui n'a rien de personnel. Dire "Il faut", c'est invoquer une loi extérieure à son Moi. Parfois, quand c'est facile, on s'y soumet ("il faut que j'aille faire les courses", et on va faire les courses) et parfois, quand c'est difficile, on ne s'y soumet pas ("il faut que j'arrête la cigarette", et on continue).

Lorsqu'on fait appel à sa volonté, on se dit plutôt :

"Je choisis de..."
"J'ai décidé de..."
"Je ne ferai plus..."
"Je ferai..."
"J'ai pris ma décision."
"Non, merci."
"Oui, je le veux !"

A ce propos, j'en ai assez de lire les innombrables calomnies dans la volonté est la victime.

Combien de fois ai-je lu :

"La volonté ne suffit pas..."
"La volonté est contre-productive..."
"Faire appel à sa volonté a l'effet inverse de l'effet voulu..."
"Vous n'avez pas besoin de volonté..."
"Ma méthode ne fait pas appel à la volonté..."
Etc.

Je vous le dis en confidence : ce genre de discours malsain et démagogique m'écoeure profondément.

La volonté, inutile ou contre-productive ?
N'importe quoi.

Notre volonté est ce qui nous permet d'atteindre nos objectifs petits et grands, que ce soit aussi anodin que lacer nos chaussures ou aussi énorme que nous libérer d'une dépendance à l'alcool ou à la colère, que ce soit aussi banal que préparer un petit déjeuner ou aussi extraordinaire que réaliser nos rêves les plus fous.

Pour changer, j'ai lu hier, dans Le premier verre : alcoolique à 12 ans, un petit paragraphe réconfortant. Il sonne tellement juste :

Cette fois-ci , ils n'avaient pas bu. Nous avons pu approfondir. Expliquer à quel point la volonté est une chose importante. La maîtrise de son corps. De sa vie. De son avenir. Des liens familiaux. Amicaux aussi. Affectifs. Amoureux. 

Le bon sens a déserté les psychiatres, les psychologues et même beaucoup d'auteurs de développement personnel pour se réfugier dans la bouche d'une ex-alcoolique de 18 ans.

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