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27 février 2008

Solitude

Les routes s'entrelacent dans l'obscurité et l'on se demande : "quelle direction choisir ?..."

Et peut-être que tout près, ou tout loin, la belle route droite qui mène à la sécurité attend qu'on l'emprunte...

On souffre d'être (ce que l'on est) et de ne pas être (ce que l'on voudrait être) ; on a soif et faim de choses inaccessibles qui peut-être ne nous rendraient pas heureux ; on a l'habitude d'avoir mal ; on tremble devant les incertitudes du futur ; on s'imagine qu'on ne sera pas capable, qu'on y arrivera pas ; on craint tel ou tel événement bien précis, et l'on fait en sorte que l'événement ait lieu... ce qui nous soulage au moins de l'angoisse atroce de l'attente...

"La catastrophe a eu lieu !... Elle n'est plus à craindre..."

On se sent sec et mort à l'intérieur ; on rêve d'une transfusion qui nous donnerait cette force qui nous manque ; on sent son coeur serré dans sa poitrine, emprisonné, à l'étroit ; on se sent pareil à la vilaine chenille qui contemple les glorieux papillons... mais nous n'avons pas l'espoir d'une métamorphose.

C'est le sol qui appelle - pour y pleurer à plat, comme un pneu crevé.

Crevé, crevé...

Tant de souffrances qui s'enchaînent, qui se succèdent, comme des vagues qui déferlent sans cesse sur une berge.

Mais il y a en toi un petit quelque chose qui est grand. Un petit quelque chose qui est digne. Un petit quelque chose qui dit : "JE LE MERITE!!!"

Et si tu l' écoutes, si tu respires à fond, si tu acceptes les conséquences du changement,
les conséquences du plus grand courage..............................

CONCRETEMENT ?...

J'ai reçu plusieurs commentaires qui vont dans le même sens.

Mes lecteurs (vous) me disent plus ou moins ceci :

"bon, d'accord, les psys et les cachets ça ne marche pas... alors... QUE FAIRE ? Concrètement ?"

Concrètement, j'ai plusieurs conseils à vous donner.

Si les autoroutes telles que les psys et les cachets ne mènent à rien, ou du moins à pas grand chose, voire à pire que rien... il faut chercher les petits chemins. Les solutions et/ou options auxquelles on ne pense pas.

- "Mais si je n'y pense pas, comment pourrais-je y penser ????..."

Bonne question. Cherchez, furetez, posez-vous des questions - par exemple, pourquoi ne pas tenter une thérapie brève ?... un coach ? la méthode Coué ? De nouvelles lectures ?...

Pour les lectures, en voici quelques unes - "Notre capital chance", "penser pour changer", les romans de George Sand, "Le succès selon Jack"... et si votre souffrance est d'essence métaphysique, pourquoi ne pas essayer le coran, la thora, la bible ?... L'important, c'est que vous cherchiez sans idée préconçue là où vous n'avez pas encore cherché.

Bref : lisez ; cherchez ; essayez ; osez (sans prendre de risque, ça ne sert à rien, du moins sans prendre de risque physique)... ouvrez-vous à la nouveauté, au changement, à l'humilité - les trois sont extrêmement précieux et utiles, et vous aideront à avancer.

Voilà... libre à vous de suivre ou de ne pas suivre ce conseil, qui vous paraîtra peut-être bétassou et bécassine... je ne le donne que parce qu'on me l'a demandé plusieurs fois, et que je comprends bien que c'est frustrant, de vouloir avancer et de ne voir en face de soi que des impasses - mais il est encore plus frustrant de s'engouffrer dans des impasse... comme je l'ai fait, et tant d'autres l'ont fait... et de s'y retrouver embourbé, pour des années.

22 février 2008

Changer de peau

Pour guérir définitivement de la dépression, il faut accepter de se débarrasser de ses croyances et en adopter d’autres, toutes différentes. Les premières, celles qu’on a déjà et qui nous ont rendu dépressif, anxieux et/ou délirant, sont fausses.

En effet, si elles étaient vraies, il n'y aurait aucun moyen d'y échapper...

J’emploie le mot « croyances », parce qu’à la différence du verbe « savoir », qui ne s’applique qu’à la vérité (je sais que la terre tourne autour du soleil), ou du mot « s’imaginer », qui ne s’applique qu’au mensonge (il s’imagine qu’elle l’aime), Le mot « croire » s’applique aussi bien à la vérité qu’au mensonge : on peut croire le Faux comme on peut croire le Vrai.

Mais exactement comme quelqu’un qui est déjà habillé doit, pour enfiler une nouvelle tenue, commencer par enlever la première, et donc se retrouver tout nu, ce qui donne toujours une désagréable sensation de vulnérabilité, de même pour changer de croyances et remplacer les mensonges auxquels on adhérait par des vérités, il faut passer par une étape de nudité psychologique plutôt désagréable.

En fait c'est plus qu'un changement d'habit : un changement de peau, une mue complète.

Quand on se soigne en prenant un médicament, on s’ajoute quelque chose sans rien changer de fondamental : on a pris un cachet, mais on n’a renoncé à rien.

Changer de croyance est un processus entièrement différent.
Ça implique de renoncer à des illusions très anciennes et très ancrées, auxquels des souvenirs affectifs forts nous rattachent. C’est donc un processus douloureux quoique libérateur. On s’aperçoit que les idées (et parfois, les personnes) auxquelles on avait accordé une confiance totale ne la méritait pas du tout. On s’aperçoit aussi et surtout qu’on a été bête – qu’on s’est trompé – et qu’on a été trompé… Bref, on s’aperçoit qu’on s’est gouré, planté sur toute la ligne pendant des années.

Cette prise de conscience, qui n’est pas une partie de plaisir mais qui en vaut largement la peine, n’est possible qu’à une personne qui n'a plus aucun orgueil.

Comment savoir si c’est le cas ?…

Facilement : il suffit d’évaluer la manière dont on perçoit le mot « orgueil ». Si on lui trouve une connotation positive, même infime, cela signifie qu’on a encore de l’orgueil. Dans ce cas, on n'est pas prêt pour la guérison.

Il faut vraiment être débarrassé de tout orgueil, ne plus en avoir la moindre trace, pour suivre le chemin de la guérison... qui est aussi celui de la vérité.

C’est n'est que lorsque l'on n'a plus une seule miette d'orgueil que l'on peut trouver la porte de sortie du labyrinthe d'illusions douloureuses où l'on erre depuis tant d'années dans le noir.

Quand j’avais une vingtaine d’année, j’étais extrêmement orgueilleuse.
Ce n’est que petit à petit, à force d’échecs et de souffrance, que ma montagne d’orgueil s’est érodée. Finalement, je suis tombée sur une coach du genre gourou qui par son arrogance méprisante a pulvérisé ce qui en restait, jusqu’à disparition totale du stock - par la même occasion elle m'a aussi débarrassée de mon argent, mais c'est une autre histoire...

21 février 2008

Le labyrinthe des illusions

Texte appartenant au recueil "Verba Mystica"...
Cliquez sur le lien pour l'écouter :
http://www.box.net/shared/43t0wxhws8

Babiole-idéal

Quand les grands maitres du développement personnel font miroiter la paix de l'esprit, la richesse, l'amour et des relations sociales équilibrées... on peut douter de la validité de leur promesse, mais certes, on ne peut douter de la validité de ce qu'ils promettent !

Autrement dit, même si on doute de leur capacité à remplir leur promesse, on ne peut douter de l'intérêt de ce qu'ils promettent...

Mais il y a d'autres grands maitres qui eux, ne font miroiter que des babioles sans valeur, que l'on prend pourtant pour un idéal infiniment désirable...

Un exemple : le créateur de Holosync (technologie audio que je n'ai pas testée, donc je ne peux rien en dire) présente comme un idéal merveilleux le fait d'être spectateur de soi, de ses pensées, de ses émotions.

Et des disciples fascinés font chorus, témoignant avec enthousiasme que grâce à Holosync, ils arrivent maintenant à se tenir à distance d'eux-mêmes - à observer ce qu'ils vivent !...

Un petit miroir de poche fait le même effet - et c'est nettement moins cher.

Je ne vois pas - mais peut-être que je suis bouchée - en quoi le fait d'être spectateur de soi-même est un idéal désirable.

Je conçois très bien qu'on aspire au courage, à la confiance en soi, à la persévérance, à la force, à la lucidité, à la rigueur, à l'honnêteté, à la générosité, etc. ; je conçois aussi fort bien qu'on aspire à l'amour, à l'argent, aux voyages, aux rencontres, aux belles maisons, etc. ; et je conçois même qu'on aspire à apprendre le russe, les lois du bridge, ou la méthode pour fabriquer soi-même une boite à cigares ; mais aspirer à être "spectateur de soi-même" me semble un souhait bien étrange.

En fait... c'est ce que je pense et dis maintenant - mais à une époque, je désirais des babioles encore plus gadgets que cela.

J'aurais aimé avoir des hallucinations, faire un voyage astral, et voir le monstre du Loch Ness.
J'aurais aussi aimé connaître l'illumination (comme si ça existait, l'illumination... alors qu'il n'y a que des illuminés, euphoriques et plus ou moins délirants pour un temps plus ou moins long, des simili-fous.)

Il y a des désirs authentiques et des désirs fabriqués ; les désirs authentiques sont compréhensibles par à peu près n'importe qui, les désirs fabriqués demeurent hermétiques à tous - sauf au petit nombre qui partage le même goût aberrant.

Exemple : certaines personnes veulent accroitre leur aura.

Ils n'ont jamais vu d'aura (sauf en photo), ils ne savent même pas ce que c'est (personne ne le sait), mais ils veulent quand même accroitre leur aura.

D'autres veulent convoquer des élémentals (esprits de l'air, de l'eau ou du feu).

Au lieu de poursuivre de pareilles chimères, soit dit sans vexer les élémentals, ne feraient-ils pas mieux d'améliorer leur vie ?

Leur personnalité ?

Que les esprits existent ou pas, la priorité qui devrait être la nôtre, c'est de bien vivre, et de comprendre ce que nous vivons - pas d'appeler des créatures invisibles ou de rétablir un filet énergétique autour de la terre, ou de se souvenir de ses vies antérieures, ou d'entrer en communication avec des extraterrestres...

Les enfants ne croient pas aux contes de fées ; c'est pour ça qu'ils peuvent les écouter sans risque. Mais lorsque des adultes se mettent à croire à des contes encore plus fictifs, ce n'est pas sans dommage.

Bref !...

Tant qu'à courir après quelque chose, autant courir après quelque chose d'un tant soit peut réel.

Les babioles qu'on s'idéalisent ne sont, après tout, rien que des babioles.

20 février 2008

S'accrocher au passé, s'accrocher au présent, façonner le futur

Examinez votre vie (pendant ce temps, j'examine la mienne)... est-ce que les meilleurs moments que vous avez vécu ne ressemblaient pas à ceci :

- vous faisiez ce que vous aimez faire, et cela vous rapprochait d'un but désirable qui était important pour vous.

Autrement dit, les bons moments correspondent souvent à des moments où l'on façonne le futur...

Et maintenant, examinez encore votre vie... est-ce que les moments les plus... comment dire... les plus instables, teintés d'euphorie et d'angoisse, de joie et de tristesse, n'étaient pas ceux où vous vous accrochiez au présent ?...

Dans l'espoir bien illusoire qu'il se prolonge indéfiniment.

Mais il ne se prolongeait pas ; et bientôt, vous vous retrouviez à vous accrocher au passé.

ça, c'est vraiment le pire !

Car si le présent file entre les doigts comme du sable, le passé est du sable qui a déjà filé... et lorsqu'on s'y accroche, c'est au vide qu'on se retient.

Façonner le présent : Optimisme, contentement, paix mentale... .
S'accrocher au présent : Plaisir anxieux...
S'accrocher au passé : Dépression...

Je me rappelle... mes souvenirs me tenaient lieu de réalité ; mes rêves utopiques de futur ; et mon présent - mon vrai présent - n'était que souffrance.

Lorsqu'on s'accroche désespérément au passé, on ne le retient pas. La seule chose qui nous reste entre les mains, c'est la douleur.

La vie est mouvement, changement ; celui qui refuse ce mouvement-là, ce changement-là, en subit la face impitoyable et glacée, la face nord.

Je m'en souviens... je vivais pour raviver la flamme éteinte depuis longtemps d'une passion éphémère ; tâche ingrate car impossible et inutile.

On vit parfois dans le souvenir d'UN moment délicieux, et de ce bref instant d'euphorie, on fait, par la logique du manque, une source d'infinies souffrances. La drogue n'a pas d'autre stratégie.

Ouvrez les mains ; ce que vous teniez si serré, vous ne ne l'avez jamais tenu. Et c'est se maudire soi-même que de s'accrocher au passé.

"Je m'intéresse à l'avenir parce que c'est là que je vais passer le reste de ma vie." (Charles F. Kettering)

Faut-il faire des fouilles archéologiques dans son passé ???

Pour écoutez l'enregistrement audio, cliquez sur le lien suivant :
http://www.box.net/shared/i51q0i7cow

Les racines secrètes de la Procrastination...

L'une des raisons (cachée, très cachée) de la procrastination, c'est... le manque de parole.

Comment pourrait-on croire à ses propres "bonnes résolutions", si l'on ne tient pas ses promesses et engagements ?

L'être humain n'est pas double ; lorsque les autres ne peuvent pas lui faire confiance, il ne peut pas non plus se faire confiance.

La parole - l'engagement - est d'un prix inestimable. Elle est la base d'une vie efficace. Alors... au lieu d'opter pour l'humour décadent, le deuxième ou troisième degré, le sourire de recul (dont la signification est : rien ne me concerne vraiment ; je ne suis que spectateur), optons donc pour le sérieux.

Le sérieux n'est PAS la morosité ; c'est un investissement sur le long terme. Tenir ses engagements, respecter sa parole : voilà le principe essentiel dont on fait si peu de cas aujourd'hui, et qui est pourtant si précieux.

Je dis ça... et j'ai des progrès à faire. Le motto "fais le maintenant!" vous aidera peut-être, comme il m'aide parfois, à passer à l'action. Lorsque vous êtes tenté de dire "je le ferai demain", demandez-vous si vous le pensez vraiment, ou si une petite voix n'est pas en train de commenter : "mais oui, c'est ça, demain... et demain je le ferai encore demain, y a pas d'urgence." Si la voix dit cela, ne dites pas que vous le ferez demain. Dites seulement : "ce serait bien si je le faisais demain." - car ça, c'est vrai. Même si aujourd'hui serait mieux.

La procrastination est une forme de mensonge ; mensonge de soi à soi, de soi aux autres. Optez pour la vérité, même si elle ne paie pas de mine : "je n'ai pas envie de le faire maintenant. Je le ferai plus tard, je ne sais pas quand. Enfin... je le ferai peut-être." Voir en face sa propre mollassonne-attitude peut être un peu premier pas.

Sans culpabilité exagérée, bien sûr - constater, froidement et objectivement, est déjà quelque chose.

Demandez-vous aussi si vous aimez les gens qui ne tiennent pas leurs promesses, les gens qui n'ont pas de parole - la réponse est "non".

Soyez ce que vous aimez chez les autres ; engagez-vous. Les spectateurs de leur propre vie sont, du point de vue extérieur, les savonnettes savonneuses qu'on ne peut jamais saisir, et qui se défilent toujours. Qui a envie d'être une savonnette ?...

Pas moi.

Mon idéal : ceux qui disent ce qu'ils font et qui font ce qu'ils disent ; ceux sur qui ont peut compter comme sur un mur. Solides, fiables, leur parole n'excède jamais la juste mesure, et leur sincérité s'étend aussi bien au futur qu'au passé.

Non seulement ils ne mentent pas sur ce qu'ils ont fait, mais ils ne mentent pas sur ce qu'ils feront.

Les excuses sont toujours mauvaises.

19 février 2008

Hypnotisé par la danse des morts

Lorsqu'on se sent mal, on a rarement des réflexes salvateurs - on peut rester des heures par exemple à réécouter le même morceau totalement déprimant (par exemple, "Ne me quitte pas" de Jacques Brel) sans avoir ne serait-ce que l'idée de changer de disque... littéralement et symboliquement.

La dépression, ou plutôt, l'état dépressif, se caractérise par une espèce de passivité pesante. L'esprit ne conçoit pas de solution - même lorsque la solution se trouve à deux centimètres, il ne la voit pas.

Et quand bien même on aurait apprécié telle ou telle chose, on n'a pas forcément l'idée de se la re-procurer. On est comme hypnotisé par une ronde sinistre, une danse des morts qui ne nous laisse pas de loisir de planifier, calculer, stratégiser en vue de notre bien-être.

Les autres peuvent rester perplexe devant cette inertie... cette "mauvaise volonté", pensent-ils. En fait, il ne s'agit pas de mauvaise volonté ; il s'agit d'espace disponible.

Tout l'espace de notre tête est occupé par des sophismes qui font mal, des murs, des impasses et des impossibilités - il ne reste pas le moindre centimètre disponible pour la quête avisée de solutions avisées.

Et, à ce propos ou à un autre, est-ce que vous avez déjà remarqué, en vous-même ou chez les autres, cette curieuse manière de calculer le temps ?...

Lorsqu'on est dépressif, on compte de la manière la plus étrange ; on dit par exemple "ça fait 20 ans que je suis célibataire"... alors même qu'on a 20 ans ! Autrement dit, on a tendance à identifier la durée réelle de son existence à la durée de ses frustrations, quand bien même il est évident que les deux diffèrent.

Un nourrisson n'est pas "célibataire"!
Un enfant de cinq ans n'est pas "célibataire"!

Et donc, lorsqu'on a 20 ans, on n'a PAS 20 ans de célibat à son actif. A l'extrême limite, on pourrait dire qu'on en a 5, mais c'est déjà un peu poussé.

Selon quelle norme martienne ou vénusienne les gens sont-ils être en couple à 15 ans ?... A oui : ce sont les magazines qui racontent, qui font croire, qui impliquent ou qui suggèrent qu'à 15 ans, on devrait avoir un copain ou une copine...

Les magazines mentent - les magazines sont financés par l'industrie du préservatif !

Heu... je n'en sais rien en fait, mais il est clair que l'intérêt commercial (je dis bien commercial) des magazines est de complexer les jeunes, pour les pousser ensuite à consommer.

Consommer... des habits sexys.
Consommer... de l'alcool.
Consommer... des préservatifs.
Consommer... des crèmes de beauté.
Consommer... de la consommation, quoi.

Et ainsi, de faire vendre les produits dont ils font la publicité dans leurs jolies pages de papier glacé trompeuses.

Bref !... Je reviens à mon sujet.

Pour vous sentir mieux, lisez - mais pas n'importe quel livre... par exemple, "Penser pour changer" de John C. Maxwell - un livre extraordinaire.

03 février 2008

Le second degré et l'esprit de sérieux

Enregistrement audio :

http://www.box.net/shared/9p5hlocw80

Proust en a parlé, de cette sècheresse de coeur qui se manifeste par du "second degré" - une attitude de désengagement qui consiste à se tenir éloigner de sa propre vie (paroles et actions comprises).

Quel rapport avec la souffrance ?...

Le second degré peut être un refuge pour ceux qui souffrent - mais c'est un mauvais refuge. On se console de tout rater en se disant que rien n'a d'importance. On adopte un sourire asymétrique, on prend les choses avec légèreté, on voudrait flotter au dessus du sol.

Et l'on rit, attentif au côté absurde de tout.

Mais ni la vie, ni le monde, ne sont une comédie légère. Et nos propres erreurs ou gaffes ne devraient jamais devenir matière à récits cocasses, car lorsqu'on rit de ses erreurs, on est tout prêt de les recommencer.

Le badinage est une route ; le perfectionnement de soi en est une autre, et les deux ne se rejoignent pas.

Lorsqu'on veut améliorer les choses, lorsqu'on a compris que pour améliorer les choses, on doit commencer par s'améliorer soi, on a pris le chemin qui monte. Grimper ne fait pas rire ; c'est avoir grimpé qui rend heureux.

Lorsqu'on veut rire de tout, lorsqu'on cherche les bulles qui pétillent, l'insouciance et la désinvolture, on prend le chemin qui descend. Descendre est amusant ; c'est avoir descendu qui fait pleurer.

Lorsque l'on souffre, il peut être tentant de se réfugier dans la futilité de l'existence - mais ce refuge-là n'en est pas un, car le faux n'est un abri contre rien.